L’Alliance des patronnes de la presse écrite (APPEM) a organisé ce week-end la troisième édition de la nuit du trophée : « Les femmes battantes ». L’événement qui s’est tenu à la Maison de la presse a drainé un public nombreux : journalistes, patrons de presse, sympathisants de l’association, responsables du département de tutelle, entre autres.
La présidente de l’association, notre consœur Dado Camara, a rappelé les raisons qui ont prévalu à l’institution d’un tel événement en faveur de nos sœurs qui se battent au quotidien à l’égal des hommes. Cet événement, a t-elle expliqué, est une manière pour l’Alliance des patronnes de la presse écrite malienne de magnifier la femme malienne dans sa diversité socioculturelle.
Hasard du calendrier, cette édition a coïncidé avec le 26 Mars, date anniversaire des 25 ans de la démocratie malienne. Dado Camara a saisi l’occasion pour saluer l’ « apport inestimable des femmes » à la lutte pour l’avènement de la démocratie dans notre pays le 26 Mars 1991.
Comme lors des précédentes éditions, l’association n’a pas dérogé à la règle. Elle a procédé à la remise des prix à une dizaine de « femmes battantes » ou organisations de femmes pour leur dévouement dans le cadre du développement socioéconomique. Ces récipiendaires évoluent dans divers secteurs socioprofessionnels. Il s’agit, entre autres, de Sira Fané, conductrice de minibus Sotrama sur l’axe Bamako-Koulikoro ; Mariam Diarra, femme maçonne sur le chantier des 1553 logements sociaux de N’Tabacoro ; Adiaratou Sissoko, détentrice d’un atelier de vulcanisation ; Niosonding Bathé dite Mama, conductrice d’un camion citerne poids lourds, sans oublier le groupement des femmes bozo de Souban.
La plupart de ces récipiendaires ont moins de trente ans et s’adonnent avec passion à leurs différents métiers. « Il n’y a pas de métiers pour homme qui excluent les femmes. Tout ce que l’homme peut faire dans le cadre des travaux, la femme aussi peut faire la même chose, sinon mieux », nous a confié l’une des récipiendaires, visiblement très satisfaite de cette reconnaissance de ses efforts par l’APPEM.
Après avoir reçu leurs prix, ces « femmes battantes » ont été vivement saluées et encouragées par les personnalités présentes à la soirée. La directrice régionale de la culture du district de Bamako, Fadimata Coulibaly, a, au nom de la marraine de l’événement, le ministre de la Culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo, rappelé le rôle que ces braves femmes jouent dans le développement socioéconomique de notre pays.
Le représentant du ministre de l’Économie numérique, de l’Information et de la Communication, Gamer A. Dicko, a salué cette initiative de l’association avant d’encourager l’ensemble des femmes à persévérer dans le développement du pays.
Auparavant les invités ont pu apprécier une projection sur la vie socioprofessionnelle des dix récipiendaires. Après environ trois heures de réjouissances au rythme des balafons, rendez-vous a été pris pour la prochaine édition prévue en 2017.
Mh. TRAORE