Le Conseil de l’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB), a tenu jeudi dernier la 2è session ordinaire de son conseil d’administration à l’hôtel Colombus à l’ACI 2000. C’était sous la direction du Pr Doulaye Konaté, le président du conseil, et en présence du recteur de l’université, le Pr Macki Samaké, et de l’ensemble des administrateurs.
L’adoption du compte rendu de la session précédente, l’état de mise en œuvre des recommandations, l’examen et l’adoption du rapport d’activités de l’année universitaire 2014-2015, l’examen et l’adoption de la situation d’exécution du budget 2015 et du budget prévisionnel 2016, la délibération sur les indemnités de session du président et des conseillers constituaient l’ordre du jour de cette session.
Le budget prévisionnel de l’année en cours s’élève à 3.982.871.464 Fcfa, dont 3.680.559.000 de subvention de l’Etat, soit une augmentation de 9,18%, et 302.312.464 Fcfa de ressources propres, soit une augmentation de 11,1%. Ce budget financera des activités dans le cadre de la formation et de la recherche et de la gouvernance.
Issue de la scission de l’ex-université de Bamako, l’ULSHB est un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel (EPSTC). Elle est placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur.
L’ULSHB possède trois structures de formation : la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FLSL), la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (FSHSE) et l’Institut universitaire de technologie (IUT).
« Il n’est pas besoin de rappeler le poids des responsabilités qui nous incombent individuellement et collectivement, celles que nous confère la confiance placée en notre collectif par les hautes autorités de notre pays pour accompagner l’organe d’exécution de l’université dans sa difficile mission de gestion de l’ULSHB », a indiqué le président du Conseil de l’université dans son allocution.
En effet, l’institution de conseils d’université d’un type nouveau, c’est à dire différent de celui qui avait prévalu depuis la création de l’université du Mali, s’inscrit, selon le Pr Doulaye Konaté, dans le cadre d’une reforme globale initiée par le département de l’Enseignement supérieur. Cette réforme est destinée à améliorer la gouvernance universitaire et partant les performances de l’enseignement supérieur malien dont les dysfonctionnements ont été diagnostiqués par différents fora et études. Le dernier forum en date étant la concertation nationale sur l’Enseignement supérieur tenue en 2014 et dont les recommandations ont été soumises cette année à l’examen du conseil des ministres, a-t-il rappelé.
La crise que connaît notre pays rend plus ardus les problèmes de financement de nos universités dont la situation se complique au regard de l’augmentation continue des besoins en tous genres liés à la forte demande de formation que les universités doivent satisfaire dans le respect des standards internationaux et à la nécessité impérieuse pour l’université de faire de la recherche, source d’innovation, a souligné Doulaye Konaté. Le renouvellement des enseignements constituerait en cela l’un des gages de qualité de la formation des étudiants et partant de leur employabilité, a-t-il estimé.
Babba B. COULIBALY