Bamako, Des enquêteurs ivoiriens sont arrivés mercredi à Bamako après l’arrestation la semaine dernière dans le nord du Mali de deux suspects des attaques de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, dont le cerveau présumé est de nationalité malienne, a appris l’AFP de sources de
sécurité à Bamako.
"Les enquêteurs ivoiriens sont arrivés mercredi pour aider à faire avancer l’enquête. Nous travaillons ensemble dans un excellent climat", a déclaré à l’AFP une source de sécurité malienne.
Selon la même source qui n’a pas précisé le nombre d’enquêteurs ivoiriens, les deux suspects maliens arrêtés la semaine dernière dans le nord du Mali ont été conduits à Bamako.
Selon une autre source sécuritaire malienne, les "collègues des services de sécurité de la Côte d’Ivoire viennent avec leurs éléments. Nous allons les confronter avec nos éléments".
"Les deux suspects arrêtés ont livré des informations", a ajouté cette source, sans autre précision.
Les enquêteurs ivoiriens et maliens devraient également s’intéresser à l’homme présenté comme le cerveau de l’attaque de Grand-Bassam, Kounta Dallah, toujours en fuite.
"Kounta Dallah, qui pourrait également se présenter comme +Kounta Dialla+, est de nationalité malienne", a déclaré à l’AFP une source sécuritaire locale.
Le premier suspect, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi à Goundam, localité située à 80 km de Tombouctou (nord-ouest), est soupçonné d’être le chauffeur et le bras droit du cerveau de l’attaque, selon un responsable de la gendarmerie de Tombouctou.
Le deuxième, arrêté samedi à Gossi, à 185 km au sud de Gao, la plus grande ville du nord du Mali, a reconnu avoir hébergé certains membres du commando à Abidjan et leur avoir fourni une aide logistique avant l’attaque, selon des sources à la gendarmerie de Gossi.
Le dimanche 13 mars, trois assaillants avaient remonté la plage de Grand-Bassam, proche d’Abidjan et très prisée des Ivoiriens et des étrangers, tirant au hasard et attaquant plusieurs restaurants. Ils avaient tué 19 personnes, dont quatre Français, et en avaient blessé une vingtaine d’autres.
L’attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
sd/sst/plh