Où va donc le Mali, sous la gouvernance du président Ibrahim Boubacar Keita ? La question est actuellement sur toutes les lèvres. En effet, les Maliens sont partagés entre inquiétude du quotidien et désespoir du lendemain. Et pour cause : la gravissime crise économique et financière qui frappe le pays, source d’une paupérisation généralisée. Conséquence : la grogne sociale est perceptible à Bamako et dans les autres localités du pays.
Autre raison du cauchemar des Maliens : l’insécurité galopante qui « coupe le sommeil » aux populations. Les citoyens maliens sont en insécurité. Par la faute des gouvernants qui ont opté pour la fuite en avant permanente au lieu de voire la réalité en face. Où donner de la tête ? A quel saint se vouer ? De quoi demain sera-il fait ? A quand la fin du cauchemar ? Autant d’interrogations qui rythment le quotidien des Maliens.
En attendant, le pouvoir fait preuve d’un certain laxisme à l’égard des rebelles de Kidal. Ceux-ci, à coup de chantages et de pressions, défient la République. Ils viennent d’en administrer une (énième) preuve, en organisant un forum à Kidal, contre la volonté des autorités.
C’est là l’image d’un Mali qui, sous l’ère IBK, est plus que jamais divisé entre des populations désemparées (au sud) et des enfants gâtés de la République (au nord). Vous avez dit deux poids, deux mesures ?
CH Sylla
Source: l'Aube