Sous le regard vigilant du Pr Dioncounda Traoré, des centaines de militants et sympathisants du Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-Pasj) avaient investi, le dimanche 27 mars dernier, la maison des aînés pour la 14ème conférence nationale de leur parti. Au menu de la rencontre : les rapports du comité exécutif, des commissions spécialisées et des coordinations régionales des sections et des mouvements affiliés. Occasion pour le président du parti, Tiémoko Sangaré, d’évoquer les défis qui se posent au parti, et au-delà au Mali entier qui a connu, ces derniers mois, des attentats terroristes. Pour M. Sangaré, la réponse à la menace terroriste ne peut être que collective.
En mai 2015, les abeilles ont déjoué les pronostics, en réussissant dans la plus grande sérénité leur 5ème congrès ordinaire. Le weekend dernier, ils remettaient ça, à l’occasion de la tenue de leur conférence nationale. C’était donc la fête à la maison des aînés. Outre que les cadres et les délégués du parti, la cérémonie a enregistré la présence des représentants de plusieurs formations politiques dont le Rpm, Urd, Fare An Ka Wuli, PS Yeelen Kura, Um-Rda…
C’est devant ce beau monde que le président Tiémoko Sangaré, après avoir rendu hommage au Pr Dioncounda Traoré qui aura marqué tous les esprits dans la conduite des travaux du dernier congrès, a esquissé le menu de la rencontre. Essentiellement, le président a invité à un diagnostic des activités menées au regard des résolutions et recommandations du cinquième congrès ordinaire, à passer en revue l’état de la nation et de dégager les perspectives pour l’avenir. Convaincu que les militants de l’Adema ont repris confiance, le Pr Sangaré a demandé aux uns et aux autres de se tenir prêts pour les prochaines échéances électorales. « A présent, ils nous revient de redoubler d’efforts dans le processus de redynamisation du parti afin de faire face dans l’entente et la cohésion aux élections communales, locales et régionales qui devront servir de tremplin à notre parti pour confirmer son leadership sur l’arène politique nationale » a-t-il déclaré.
La révolution de mars s’invite à la conférence
Cette conférence s’est tenue au lendemain de la date anniversaire de la révolution du 26 mars 1991, couronnement d’un processus au cours duquel le sang de notre peuple a coulé pour que le Mali démocratique soit. Selon le Pr Sangaré, la démocratie ainsi arrachée au prix du sang permet de nos jours, à chacun de s’exprimer librement, et même de publier des ouvrages falsifiant notre histoire politique récente. « Face aux tentatives de réécriture de l’histoire des évènements de mars 91, par ceux-là mêmes qui ont tiré le plus de profits des acquis démocratiques, je lance un appel pressant à toutes les forces attachées aux valeurs de justice, de paix et de démocratie pour plus de vigilance, d’unité et de cohésion » a-t-il clamé.
Au-delà de ces menaces qui planent sur notre démocratie, le Pr Sangaré se dit préoccupé par la généralisation de l’insécurité et la recrudescence des attentats terroristes dans notre pays et ailleurs. Face à cette menace, « nous sommes convaincus que la réponse ne peut être que collective », estime-t-on à l’Adema.
Dans un contexte particulièrement difficile, le président Tiémoko Sangaré a réitérer le soutien de son parti au Président IBK. Lequel soutien, précise-t-il, ne répond à aucune logique de partage de gâteaux.
Les représentants des partis amis se sont succédé au pupitre pour témoigner de la grandeur de l’Adema, un parti dont les leaders ont, après un combat acharné contre la dictature, conduit les premiers pas du Mali démocratiques. Selon divers témoignages, la mission historique de l’Adema n’est pas encore finie. Ainsi ont-ils exhorté les cadres de l’Adema-Pasj à servir de précurseur dans la formation d’un pôle politique qui travaillera, entre autres, au renforcement des acquis démocratiques. Déjà, le président Tiémoko assure être dans cette dynamique de synergie d’actions plus que jamais nécessaire au rayonnement du Mali dans le concert des nations.
I B Dembélé