Concertations sur les infrastructures de transport des régions du Nord du Mali : 5 projets de construction de routes et aéroports à l’agenda

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Économie

Publié le jeudi 31 mars 2016 | Le 22 Septembre

© aBamako.com par Androuicha
Exercice de questions orales à l`Assemblée Nationale
Bamako, le 18 juin 2015. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et celui de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE ont été soumis à l`exercice des questions orales des honorables députés de l`hémicycle. ( photo Mamadou Hachim Koumaré Ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement)

L’Hôtel Azalai Salam de Bamako a abrité le jeudi 24 mars 2016 la réunion de concertation sur les infrastructures de transport des régions du Nord, présidée par le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Modibo Kéita, en présence du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré et du Chef de file de la Section Transports de la BAD, Mme Hélène N’Garmin.
La Chef de file des PTF dira d’abord que les cinq projets présentés augmenteront d’environ 15% le linéaire de réseau bitumé et, par conséquent, d’autant le volume d’entretien annuel nécessaire pour garantir la pérénnité du réseau. Il convient alors de réfléchir sur la mise en œuvre d’un mécanisme visant à garantir le financement complet du cycle d’entretien du réseau.
Elle a par ailleurs ajouté que l’accent mis sur les infrastructures routières ne doit pas faire oublier que des projets sont également proposés dans le secteur aérien. Il s’agit des aéroports de Kidal, de Ménaka, de Taoudenit et de Tessalit. Certains PTF ont déjà manifesté leur intérêt pour certains de ces projets, a souligné le Chef de file des PTF.
Il est à rappeler que les cinq projets routiers concernent en premier lieu la construction de la route Ansongo – Ménaka – Anderboucane – frontière du Niger, long de 320 km. Le coût de financement de ce projet est estimé à 70 millards de FCFA. Les études ont été déjà financées, à hauteur de 285 millions de FCFA. Un consultant a également été recruté pour la réalisation technique.
Le second projet est la reconstruction de la route Sévaré – Douentza - Hombori sur une distance de 520 km. Le coût de réalisation est estimé à 98 millards 800 millions de FCFA. L’évaluation économique de cette route a été faite en 2011. Le projet a dégagé un taux de rentabilité interne de 15,4%. Mais il existe une étude d’actualisation de ce projet avec les PTF (BAD, Fonds Arabe), qui ont manifesté leur intérêt pour ce projet lors d’une table-ronde.
Quant au troisième projet, il est relatif à la construction et au bitumage du tronçon Koro – Douentza – Tombouctou, long de 323 km. Son coût de réalisation est estimé à 97 milliards de FCFA. Une Convention de Maitrise d’Ouvrage déléguée est en cours avec l’Agetipe pour réaliser les études.
Quant au quatrième projet, il concerne la route Gao – Bourem – Taoussa, longue de 130 km et s’inscrit dans le cadre de l’aménagement du barrage de Taoussa.
Le projet a connu un retard suite à la crise dans la zone d’intervention. Les marchés des travaux et du contrôle de la surveillance sont signés. Sous l’égide de Mamadou Hachim Koumaré, le financement acquis, sans le Budget national, est de 11,150 millions de FCFA. L’Etat malien prend en charge 44,20% du montant, la BOAD, 23,24% et le Fonds Saoudien, 32,53%.
Le dernier projet routier concerne le tronçon Bourem – Annefis – Kidal - frontière algérienne, d’une longueur de 651 km. Le coût, travaux et contrôle compris, est estimé à 135 milliards de FCFA. Les études pour le tronçon Bourem - Kidal ont été réalisées en 2012, sur financement de l’UE.
Parmi les projets aéroportuaires comprennent la réhabilitation de l’aéroport de Gao, pour 14,7 milliards de FCFA et les projets de construction de ceux de Kidal, pour estimé à 32,250 milliards de FCFA et de Taoudenit, pour 35 milliards de FCFA, avec un délai d’exécution de 24 mois. Les études de faisabilité ont été déjà réalisées.
S’y ajoute le projet de construction de l’aéroport de Tessalit, dont le coût de réalisation est estimé à 18 milliards de FCFA, car l’espace n’est pas embouteillé. Là aussi les études sont disponibles.
Adama Bamba