La 6ème édition du Salon international de l’agriculture (SIAGRI 2016) a commencé, le 24 mars dans la capitale malienne. Le thème de cette année est intitulé : « la mécanisation de l’agriculture ».
« Il faut d’autres modes de réflexion pour passer de la daba à des outils de production beaucoup plus modernes », commente Abdoulaye Traoré, directeur national adjoint de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE).
Selon M. Traoré, la modernisation de l’agriculture incitera les jeunes à se tourner vers le secteur. « Quand un jeune se réfère à son passé, voyant ses parents qui ont passé leur vie à travailler à la daba sans aucune aisance matérielle, si on ne lui propose pas d’autres alternatives, il va hésiter à s’engager », précise-t-il.
L’agriculture et l’élevage contribuaient en 2011 à 33% au PIB et à 45 %, l’année dernière, selon un document du ministère de l’agriculture. Une nette évolution du secteur qui attire de plus en plus de jeunes.
Certains trouvent d’ailleurs que ce sont les seuls métiers qui méritent que l’on y consacre de l’énergie. « Pour moi, être dans la fonction publique, ce n’est pas travailler. C’est l’élevage, le commerce et l’agriculture qui font vivre le monde », indique Moussa Diarra, un éleveur.
La pisciculture qui commence également à intéresser la jeunesse malienne. Mais pour les spécialistes du domaine, cela demande beaucoup de moyens.
« Il n’est pas facile pour quelqu’un qui n’a pas les moyens de faire la pisciculture. Il faudra une synergie d’action entre les jeunes », propose Djafara Diarra, membre du Collectif national des organisations professionnelles de la filière poisson.
Le 3 avril, date de clôture, au moins 2 000 produits agricoles, agro-alimentaires et agro industriels doivent être exposés au SIAGRI. Cent vingt mille (120 000) visiteurs dont 6000 professionnels de l’agriculture et au moins 250 contacts de partenariats sont prévus par les organisateurs.