Annoncé à grande pompe, le forum de Kidal aura brillé par l’absence des membres du gouvernement qui auront mis à nu leur peur bleue de se rendre à Kidal. Malgré les menaces du leader d’An-sardine, Iyad Ag Agali, le président de SADI, Dr Oumar Mariko, surnommé « l’enfant terrible de la classe politique du Mali », courageux, a effectué le déplacement dans cette zone interdite aux responsables du Mali. Une bravoure et un engagement pour la patrie qui sont à saluer et à conter à la future génération.
Absent de Bamako lors des festivités du 26 mars 2016, l’ancien leader estudiantin était en route pour Kidal pour débattre, avec ses frères, les problèmes du Mali. Joint hier par nous au téléphone, l’élu de Kolondièba a indiqué que les travaux du forum se poursuivent allégrement.
On se rappelle dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction, l’enfant terrible du Mali disait qu’il fallait sortir des salons feutrés et climatisés de Bamako et aller rencontrer, échanger et discuter avec nos frères. Il estime que seul le dialogue permettra au peuple Malien de surmonter les défis liés à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il s’agit pour lui de savoir les raisons réelles qui ont motivé nos frères à prendre les armes pour demander la partition du pays :
« La question d’avancement de l’accord d’Alger est éminemment et essentiellement politique. Nous ne pouvons pas continuer à être porté par les voisins. L’Algérie a fait ce qu’elle pouvait faire. Nous sommes assis sur quelque chose qui est déjà fragile et qui semble être faux. J’ai toujours dit que nous n’allons pas manifester contre l’accord d’Alger. Ce qu’il faut en république du Mali, c’est le dialogue. Il faut que ceux qui ont pris des armes contre le pays s’expliquent devant la nation malienne pour dire les motivations réelles de leur acte. Ils ont des comptes à rendre. Il ne s’agit pas d’aller les rattraper, mais il faut qu’ils disent pourquoi, ils ont pris les armes contre le Mali. Ce qui est clair, c’est quand ils vont rendre compte, des politiques vont être interpellés.
Ceux qui sont à l’origine de la misère de la population seront connus. A mon avis, si on accepte de se faire interpeller par son peuple, c’est hautement démocratique. Ils sont morts au pouvoir les gens du mouvement démocratique. Ils n’ont qu’à foutre la paix aux gens. Le pays a besoin d’un nouveau mouvement pour retrouver l’espoir. Après, on verra ». Nous saluons le courage de cette bête politique qui fait trembler les politiques saprophytes de tous bords. C’est ça aussi le rôle du politique.
Nous souhaitons un bon retour en famille à notre frère Omar Mariko.