BAMAKO - Des rebelles touareg du Mouvement national pour
la libération de l'Azawad (MNLA) et des dissidents d'un groupe islamiste armé
ont affirmé lundi contrôler Kidal, la dernière ville du Nord du Mali qui n'a
pas encore été reprise par les soldats français et maliens.
"Nous assurons ensemble la sécurité de la ville de Kidal", à 1.500 km au
nord-est de Bamako, a déclaré à l'AFP Mohamed Ag Aharib, ancien porte-parole
du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), passé à un groupe
dissident, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA).
"Actuellement à Kidal, il y a des combattants du MIA et des combattants du
MNLA, qui avaient intégré les rangs d'Ansar Dine et qui sont redevenus MNLA",
a-t-il souligné.
Pour sa part, le MNLA a affirmé dans un communiqué que la ville de Kidal
était sous son contrôle.
Les autonomistes touareg ont assuré ne pas rechercher la confrontation avec
l'armée française ni avec la force africaine d'intervention, mais vouloir
"protéger les populations contre les exactions de l'armée malienne".
"Il y a des hommes armés en ville. Des gens du MNLA qui étaient à Kidal,
mais qu'on ne voyait plus. Les combattants du MIA sont aussi en ville", a
témoigné un habitant de Kidal, Cheikh Ali, joint par l'AFP.
D'après Mohamed Ag Aharib, les islamistes d'Ansar Dine restés fidèles à son
chef, Iyad Ag Ghaly, et les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)
contrôlent cependant toujours une bonne partie de la région de Kidal, "surtout
les zones montagneuses".
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