L’arrestation de Souleymane Keita, le chef d'Ansardine du Sud, par les forces spéciales maliennes, fait les choux gars de la presse malienne de ce vendredi.
« Fin de cavale pour l'Emir d'Ansardine du Sud: Souleymane Keita dans les filets de la force spéciale », barre à sa une le Républicain. Selon ce journal, le leader de la Katiba Halid Ibn Walid, filiale du sud malien de l'Ansardine du terroriste Iyad Ag Ghaly, a été arrêté à la lisière nord de la forêt du Wagadou vers la frontière mauritanienne.
« C'est lorsqu'il s'apprêtait à rejoindre son mentor Iyad Ag Ghaly dans l'Adrar des ifogas, qu'une unité de la force spéciale de la sécurité d'Etat, a mis fin à sa cavale », souligne le Républicain.
L'Essor, pour sa part, revient sur le parcours de ce djihadiste. « Souleymane Keïta est né à Kaolack, au Sénégal, où il fréquenta l'école coranique et la medersa avant de se rendre en Egypte afin de poursuivre ses études. Il profita de son séjour égyptien pour s'exercer au maniement des armes et des explosifs et effectuera plusieurs voyages en Arabie Saoudite. Il faisait d'ailleurs des prêches dans une mosquée à Bamako où il fit ainsi la connaissance de Iyad Ag Ghaly et lia une amitié avec ce dernier », note le quotidien national.
Maliweb de son côté le qualifie de Sergent recruteur d'Iyad Ag Ghaly.
« Il nous est aussi revenu que pendant l'occupation des régions nord du Mali, ce lieutenant d'Iyad a servi comme sergent recruteur des jeunes talibés pour le djihad-terroriste. En juillet 2015, plusieurs de ses lieutenants avaient été arrêtés parmi lesquels figurent Hamadi Niagando alias Jogormé, logisticien du groupe, ancien membre de la police islamique, homme de confiance et gendre de Kéita », précise cette publication.
L'Indicateur du Renouveau se félicite de cette arrestation. « Trois gros poissons dans les filets », écrit ce journal.
Selon ce quotidien, les services de sécurité ont réussi à mettre le grappin sur trois gros poissons de la filière djihadiste en quelques jours.
« On pense qu'il s'agit même des cerveaux des attentats qui ont endeuillé Bamako, Ouaga et Abidjan : faisant au moins plus de 70 morts. Le premier d'entre eux est Souleymane Kéita, l'émir de la katiba Khalid Ibn al-Walid, plus connue sous le nom d'”Ançar Eddine-Sud”, considéré comme le plus important chef djihadiste présumé du Sud du Mali », affirme l'Indicateur du Renouveau.
HF/od/APA