Elu le week-end dernier à la tête de la jeunesse Urd, lors de la conférence nationale de cette formation politique, Abdrahamane Diarra, ex-secrétaire général du Bureau national de la jeunesse Urd et ancien porte-parole du candidat de cette formation politique, Soumaïla Cissé, lors de la présidentielle de 2013. Dans cette interview exclusive, il revient sur les conditions de son élection et se prononce sur les défis qui l’attendent depuis son élection à ce poste très stratégique au sein de ce parti, actuellement chef de file de l’opposition. Agé de 33 ans, Abdrahamane Diarra, est Chef de division organisation et méthodes à la Cellule d’appui à l’Informatisation des Services fiscaux et financiers (CAISFF) au ministère de l’économie et des finances.
Aujourd’hui – Mali : Vous venez d’être élu à la tête de la jeunesse Urd, quelles sont vos premières impressions ?
Abdrahamane Diarra : D’abord des mots de remerciement et de reconnaissance auprès de mes camarades qui m’ont plébiscité à ce poste. Et lorsque j’ai cherche à comprendre le pourquoi de ce plébiscite, ils m’ont juste fait savoir que c’est mon tour et qu’il faut que j’imprime mon leadership à la tête de ce Bureau national des jeunes afin de relever les nombreux défis qui se dressent devant nous et répondre aux grandes attentes.
Et de quels défis parlez-vous ?
Je vous rappelle d’abord que ma source d’inspiration en politique, depuis à bas âge, c’est l’honorable Soumaïla Cissé. Ainsi, à la tête de la jeunesse Urd, je m’engage à œuvrer pour la culture de l’excellence, au renforcement des capacités des membres du Bureau en notion de citoyenneté, de patriotisme, de leadership et en idéologie politique et bonne gouvernance. Avec les autres camarades jeunes du parti, nous allons démarcher les autres jeunes qui ne s’intéressent pas à la chose politique car dans notre stratégie de conquête du pouvoir, nous comptons fédérer l’ensemble de la jeunesse malienne autour des idéaux du parti et du programme de notre président, l’Honorable Soumaïla Cissé.
S’agissant de la redynamisation des différentes sections et sous-sections des Bureaux de la jeunesse Urd, qu’est-ce que vous avez prévu ?
Aujourd’hui, je peux vous rassurer que des sections de la jeunesse Urd existent dans l’ensemble des 49 cercles du Mali, dans les six communes du district de Bamako et dans certains pays que je ne pourrais pas tous citer au risque d’en oublier d’autres. Je prends l’engagement que le Bureau que je préside rendra visite à l’ensemble des sections de l’Intérieur et de l’Extérieur chaque fois que cela serait possible, pour qu’on échange sur les sujets d’actualité car aujourd’hui, il ne faut pas se voiler la face, il y a une crise de confiance entre les jeunes et les partis politiques. Et nous à l’Urd, nous allons œuvrer à inverser cette tendance. Comme le dit chez nous, il s’agit de faire la politique autrement.
C’est seulement à travers la politique qu’on pourra sortir notre pays de l’ornière et cela ne serait jamais possible tant qu’il y a un pilotage à vue. Et à l’Urd, nous sommes des fervents partisans du travail prévisionnel et nous avons toujours des idées pour le Mali. La première activité de notre Bureau sera l’élaboration d’un programme d’activités quinquennal assorti d’un plan d’action annuel.
Pour tout ce que vous venez d’évoquer, avez -vous déjà la caution et le soutien du Bureau exécutif national ?
Vous savez à l’Urd, nous sommes vraiment complémentaires. Notre formation politique, c’est comme un arbre dont le tronc est le parti avec deux branches, à savoir le mouvement des jeunes et celui des femmes.
Et nous travaillons tous en toute symbiose. Tout ce que nous faisons, c’est avec l’accompagnement du parti, à travers le Bureau exécutif national. Et indépendamment de cela, nous sommes aussi outillés dans la levée des fonds car nous avons eu à bénéficier de formations en ce sens.
Avez-vous un dernier l’endroit de la jeunesse malienne en général et celle de l’Urd en particulier ?
M’adressant à la jeunesse Urd, je lui demande de rester derrière les mots d’ordre du parti, de rester mobilisée car la victoire est très proche. Aujourd’hui, notre parti, même s’il se trouve à l’opposition, nous l’animons avec élégance à travers notre président, le chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé. Nous constitutions la vraie alternative et la seule alternative crédible pour sortir le Mali de l’ornière.
Réalisé par Kassoum THERA