Après le Cambodge, la Colombie, la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Pérou, notre pays va expérimenter l’approche territoriale des politiques de la Sécurité alimentaire. C’est l’objectif de l’atelier national de consultation sur l’approche, organisé le jeudi 31 mars dernier au Centre international de conférence de Bamako.
La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahima Touré. Etaient également présents le représentant du Fonds d’équipements des Nations Unies (Uncdf), Katiella Maï Moussa, le maire de Nioro, Kalilou Diakité, le représentant du Directeur général des collectivités territoriales, Marc Dabou. La rencontre se situe dans un contexte d’insécurité alimentaire accrue au niveau national et d’autres défis liés au développement. Les travaux se pencheront ainsi sur la présentation de l’expérience du Mali en matière d’approche territoriale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’identification des « gaps » à combler; la présentation de l’analyse des résultats de l’étude diagnostic du pays, l’examen de l’étude de cas du pays pilote (la Côte d’Ivoire); l’identification des points clés et des modalités pratiques d’adoption de cette démarche améliorée après la publication FAO-Uncdf-Ocde sur l’approche territoriale à la fin de ce mois à Paris. «C’est au vu des résultats éloquents des études des pays pilotes présentées à Milan, tels que le Cambodge, le Pérou, la Cote d’Ivoire et le Maroc que le Mali a exprimé son intérêt et sa volonté d’adopter un tel cadre. Le Mali a évoqué une approche à travers le dispositif national de sécurité alimentaire. Par ailleurs, la conférence de Milan a démontré l’urgence de passer de la phase théorique à la pratique, de commencer à appliquer les leçons tirées des innovations stratégiques inspirées des études pilotes et aussi de lancer la seconde phase qui consistera à la mise en œuvre effective du projet» a indiqué le ministre Touré. Il a ajouté que l’approche territoriale de la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle n’est pas nouvelle au Mali. A ce titre, il a cité, entre autres initiatives porteuses, l’exemple du Programme de lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les cercles de Nara et Nioro du Sahel. Pour lui, le Mali a déjà pris le chemin de cette approche novatrice. Mais que cette étude leur permettra de mesurer les forces et les faiblesses de la politique malienne en la matière, pour une meilleure gouvernance de la sécurité alimentaire au Mali.
Harber MAIGA