BAMAKO - La convention nationale du Mali a pris fin mardi aux environs de 22H30 (heure locale) par la désignation du capitaine Amadou Haya Sanogo, président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE, junte) en qualité de président de la transition.
Cette convention a été initiée par les acteurs de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), regroupant les pro-putschistes.
Les chasseurs qui ont pris part à cette convention n`ont pas manqué de réclamer la désignation du capitaine Amadou Hfaya Sanogo, président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE).
La même proposition portant sur le capitaine Sanogo a été faite par la quasi-totalité des participants.
Au moment où ces derniers s`apprêtaient à donner le nom du capitaine Sanogo, celui-ci aurait décliné l`offre et que si les participants insistaient à le faire, dès le lendemain matin il ferait une déclaration pour fustiger leur proposition, a-t-on appris dans les coulisses.
La convention a pris fin dans un tohu-bohu total dès que le président de la COPAM, Hammadoun Amion Guindo a déclaré "close la convention sans citer le nom du président de transition".
En effet, des participants se sont levés dans la salle pour dire qu`ils n`étaient pas "d`accord et qu`il fallait impérativement le nom du président de transition".
Séance tenante suite à ces moments d`incompréhension, Me Mamadou Gakou, un leader de la COPAM a annoncé: "Nous avons décidé d`instituer le capitaine Amadou Haya Sanogo en qualité de chef d`Etat du Mali".
Dans les résolutions, les participants ont "demandé" au président intérimaire Dioncounda Traoré "de faire preuve de patriotisme en se retirant" après les 40 jours d`intérim conformément à la constitution.
Le secrétaire général du parti SADI, Oumar Mariko, un leader de la COPAM, a annoncé la tenue d`un grand meeting au stade omnisport Modibo Kéita ce mercredi dans l`après-midi.
Par ailleurs, lors des travaux de commission, les participants avaient défini les différentes structures de la transition que sont "le conseil national de transition pour le changement (CNTC), le gouvernement de transition et le Conseil national de la communication".
Le président du CNTC assurera les fonctions de chef d`Etat, a-t-on appris dans la salle.
Selon les participants, le CNTC est un "organe politico-législatif chargé de déterminer les grandes orientations de la transition, suivre et contrôler l`action gouvernementale" et qui "sera chargé de mettre en place, durant la transition, un conseil de défense nationale de 15 membres (10 militaires et 5 civiles)".
Le CNTC, qui sera présidé par un président et deux vice-présidents, sera constitué de 61 membres dont 11 du CNRDRE et 50 civils, pouvait-on retenir suite à la lecture du rapport final qui a sanctionné cette convention.
D`autre part, le Conseil national de transition pour le changement mettra en place un "conseil consultatif national de 50 membres".
"Le Chef de l`Etat, le premier ministre et le ministre de la Défense nationale sont membres de plein droit du Conseil national de transition pour le changement", souligne ledit rapport.
S`agissant de la durée de la période transitoire on pouvait retenir que "la transition peut avoir une durée de 15 mois pour pacifier le pays, relancer le tissu économique, mettre la communauté internationale en confiance, élaborer un fichier électoral consensuel sur la base du RAVEC (Recensement administratif à vocation d`état civil), rassurer le investisseurs et organiser des élections libres, transparentes et crédibles".