Au Mali, l’état d’urgence, déjà prorogé en décembre dernier pour prévenir la menace terroriste, a pris fin le 31 mars à minuit. Pour les autorités maliennes, cela ne signifie pas que la lutte contre le terrorisme est terminée ou qu’il faut baisser les bras.
L’état d’urgence décrété par les autorités maliennes puis prorogé suite à un vote à l’Assemblée nationale vient de prendre fin le jeudi 31 mars 2016 à minuit. Cette mesure sécuritaire avait pour but de faciliter la tâche aux forces armées et de sécurité dans leur mission de contrôle pour traquer les terroristes et autres bandits de grands chemins.
Au Ministère de l’Administration territoriale, on explique que ce n’est pas parce que la menace terroriste a totalement disparu que l’état d’urgence n’a pas été à nouveau prorogé.
En fait, l’état d’urgence, reconduit déjà une fois en décembre dernier, avait donné aux forces de sécurité des moyens de droit d’intervenir rapidement avec des résultats efficaces, en matière de lutte contre l’insécurité, contre les jihadistes. Pour preuve, des dizaines de jihadistes ou présumés tels ont été arrêtés ; des armes ont été saisies ; des projets criminels ont été empêchés ; des manifestations interdites ou encadrées. Mais le gouvernement malien entend rester vigilant dans la lutte contre le terrorisme et l’insécurité.
Les contrôles se sont poursuivis nuitamment ces derniers temps surtout dans certaines zones considérées comme criminogènes et au niveau des frontières.
Y. Sangaré