Installée dans ce complexe hôtelier depuis le mois de juillet 2013 sous la base d’un contrat renouvelable chaque année, le personnel de Mission onusienne au Mali (militaires et civils) est sur le point de quitter (définitivement) cet établissement hôtelier pour des raisons liées à l’organisation du sommet France- Afrique, prévu pour le mois de janvier 2017. Un départ qui n’est pas sans conséquences pour les travailleurs de l’hôtel.
Pour d’autres raisons en lien avec ce départ qualifié de ‘’malheureux pour les travailleurs de l’hôtel’’, nous ne saurions vous en dire plus. Par ailleurs, la question qui risque de révolter les consciences, est certainement la situation de ces nombreux travailleurs dont la grande majorité risque le chômage après des années de loyaux services rendus à la direction et à la clientèle de cet hôtel. En tout cas, le départ de la Minusma de l’hôtel est d’ores et déjà confirmé. Et pour preuve, les responsables de la mission à travers une lettre officielle ont informé la direction de l’hôtel de leur départ. La direction de l’hôtel à son tour, a convoqué une réunion au cours de laquelle, le corps syndical a aussi été mis au parfum de la situation. En effet, pour des raisons de rénovation du bâtiment, l’hôtel fermera ses portes durant cinq à six mois. Alors questions : Le personnel ayant des contrats (CDD) percevra-t-il son salaire durant les mois prévus pour la rénovation? Seront-ils tous rappelés à la réouverture de l’hôtel ? Mais marmot qu’est-ce qui a été prévu pour le personnel ? Telles sont les interrogations qui titillent les esprits de la grande majorité des travailleurs de l’hôtel. En tout cas, s’agissant des salaires, aucun travailleur sous un contrat (CDD) n’aura droit à un centime durant les mois de rénovation. Et pour cause : les Contrats à Délai Déterminé (CDD) seront arrêtés d’ici la fin de ce mois d’Avril. Par contre la direction dans sa fuite en avant promet (verbalement) de rappeler les travailleurs (CDD) à la réouverture des locaux. Une grande irritation et dégrisement pour bon nombre de travailleurs qui après plus d’une dizaine d’année de service se verront à la petite porte sans aucune indemnité et de prise en charge. A plusieurs reprises, invitée à la table de négociation, la direction conduite par Mme Ajar Ansar n’offre aucune possibilité capable de rassurer et situer le personnel sur son sort. Selon elle (la direction), les finances n’étant pas bonnes l’hôtel se trouverait dans l’impossibilité de garantir quoi que ce soit. Pour mémoire depuis juillet 2013, la Minusma à travers son contrat avec l’hôtel versait un pactole (chaque mois) au personnel en guise de prime de risque. Cette gratification qualifiée de fantôme que percevait la direction ne sera jamais remise au personnel pour des raisons que seuls les responsables détiennent les secrets. Aujourd’hui à ce détournement des primes des travailleurs, s’ajoute la mise en chômage, sinon l’expulsion pure et simple de ces personnes qui ont sacrifié leur vie et leurs temps au service de l’hôtel de l’Amitié.
Serge Lath