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© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali |
Lors de la rentrée politique du parti Convergence pour le développement du Mali (Codem), plusieurs sujets brûlant de l’actualité régionale et nationale ont été évoqués.
Ainsi, le représentant de l’URD a été on ne peut plus clair : « Dans la zone inondée de la région de Mopti, l’enseignement n’existe plus. Les enseignants ont fui et même les responsables de l’administration ont déserté leur bureau. Aussi, par rapport aux aides faites pour la reconstruction du Nord, il a été dit que Mopti ne sera pas concerné. Donc, pensent-t-ils que Mopti n’a pas souffert comme Tombouctou, Gao et Kidal ? », Martèle-t-il aux responsables de la Codem, dont faisait parti le ministre des Sports Housseini Amion Guindo et l’ancien ministre David Sagara.
Aussi, un enseignant de la commune de la zone de Diafarabé (cercle de Tenenkou), sous couvert de l’anonymat affirme : « Nous avons tous décampé car, nous recevons quotidiennement des menaces des terroristes appartenant au groupe dénommé Front de libération du Macina d’Hamadoun Kouffa.
Ils nous disent qu’ils ne veulent ni de l’école ni des enseignants de l’école des blancs. Et par mesure de sécurité, moi et d’autres d’ailleurs, nous avons décidé de venir à Sévaré avant que des dispositions sécuritaires ne soient prises pour qu’on puisse redémarrer nos activités », a-t-il fait savoir.
Oui, le Mali est indivisible ! Oui à la reconquête de Kidal ! Et Mopti alors ? Faut-il laisser souffrir une région riche comme Mopti, voire mourir, du fait de la politique politicienne ?
En tout cas, rien ne va plus dans la Venise malienne. L’éducation est bafouée, le commerce est au plus bas, l’administration tourne au ralenti, l’hôtellerie est mourante, le tourisme et l’artisanat sont morts, il n’existe presque pas de grand chantier de l’Etat dans la région (n’eut-été le chantier de la route du poisson) pour s’occuper des jeunes qui sont en chômage perpétuel. Sur le plan sécuritaire, avec les menaces djihadistes qui planent tous les jours, la méfiance est de mise. Que faire dans ces conditions ?
Vue la place de Mopti dans le développement économique du pays, le pouvoir n’a pas le droit d’y échouer. Car la 5ème région constitue aujourd’hui le poumon de l’élevage, de la pêche, de la culture de l’échalote et avec ses véritables richesses culturelles, bref le moteur du développement du Mali.
Alfousseini Togo
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