Lutte contre la désertification et conflits d’exploitation forestière au Mali : Le PAMPAD déterminé pour une solution durable dans le pays dogon !

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Publié le lundi 4 avril 2016 | Le Canard de la Venise

Pour stopper l’avancée du désert dans le Pays dogon, le Programme d’Accompagnement du Monde Paysan à l’Agriculture Durable (PAMPAD), une structure de Caritas-Mali, avait entrepris depuis 2014 une opération de sensibilisation des populations. Ce projet qui a concerné une dizaine de village des cercles de Bankass et de Koro, consistait à sensibiliser les populations sur les meilleures pratiques visant à sauvegarder notre environnement.
Cela, à travers des techniques de plantation d’arbres et les comportements à tenir pour sauvegarder notre milieu naturel. A travers ce projet, les agents des eaux et forêts et les populations de ces zones ont enterré, pour de bon, les haches de guerre. Aujourd’hui le résultat n’est plus à démontrer.
Aujourd’hui dans les villages de Douna, Lidjéko, Toroli, Déguébombo, Demoro, Somanangoro et Kini, les résultats du PAMPAD ne sont plus à démontrer. « C’est grâce aux arbres que nous avons la pluie, la neutralisation du vent, etc. Certains arbres sont également médicinaux. C’est la raison pour laquelle nous avons entrepris ce projet qui consiste à nous réunir pour discuter sur les stratégies de reboisement, l’arrêt de l’exploitation abusive des forêts et le blocage de l’avancée du désert.
Tout ça, dans un esprit de dialogue et de paix », dixit Thomas Togo, Directeur du PAMPAD.
« Comme besoins, les populations ont évoqué le manque de matériaux pour la protection des arbres. Et le projet a pris ces besoins en compte et a offert ces matériaux aux planteurs en quantité suffisante », a ajouté Thomas Togo.
Concernant les résultats, Thomas Togo est sans équivoque : « L’objectif a été atteint à plus de 50%. Les arbres ont bien grandi dans certaines zones. Mais dans d’autres, ce n’est pas comme on l’avait souhaité. Je pense que cela est peut-être dû à certains facteurs incontrôlables. Par contre vers Lidjeko et Demoro, les résultats sont bien satisfaisants ».
A noter également que ces rencontres ont servi de cadre pour mettre sur la même longueur d’onde les populations villageoises et les agents des Eaux et Forêts, en matière d’informations sur l’utilité des arbres de la brousse. A l’issue de ces rencontres, nous constatons qu’il y a actuellement une parfaite entente et une collaboration harmonieuse entre les villageois et les agents des eaux et forêts sur ces questions relatives à la bonne gestion de la forêt.
Alfousseini Togo et Kouréichi Poudiougo