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Assassinats et règlements de compte à Konna : Enfin, les habitants se donnent les mains !
Publié le lundi 4 avril 2016  |  Le Canard de la Venise
La
© aBamako.com par A S
La récupération de Konan par les forces armées française et malienne.
Konna ,les 11 et 12 janvier 2013, la ville a été récupérée des jihadistes par la coalition franco-malienne à la suite de bombardements.




Les 23 et 24 mars 2016, deux personnes ont été assassinées de la même manière dans la ville de Konna. Il s’agit d’un marabout devant sa maisonnette isolée et d’un boutiquier devant sa boutique. Tous les deux ont été froidement tués en plein sommeil. Et les auteurs de ces crimes odieux sont toujours introuvables.
C’est en tenant compte de cette situation que la population a décidé d’entreprendre, le 26 mars 2016, une marche de protestation contre le banditisme dans leur ville. Ainsi très en colère, les marcheurs ont commencé par piller un bar qu’ils considèrent le nid des bandits.
Son propriétaire, A.B.K., natif de Konna a pris la poudre d’escampette, avec sa famille, avant même l’arrivée de la foule. Ensuite, sur place, la foule y trouve un homme : S.C., considéré immédiatement comme étant un bandit. Ce dernier a été battu à sang par la foule. Après avoir été soigné par le maire de la ville et remis aux gendarmes, l’homme aurait juré de se venger de la foule quand il recouvrera sa liberté.
Des propos qui auraient encore empiré les choses puisqu’il a été repris le même jour par la foule et lynché à mort hors de la ville.
Face à cette situation très critique, le commandant de la brigade territoriale de Mopti, le Major Yaya Togola, a effectué une visite à Konna le même jour. Après des échanges avec la population, elle a reconnu son tord. Mais malheureusement, le mal a été déjà fait.
Après, un entrevu a eu lieu entre le maire, le Président de la jeunesse et le commandant de brigade. Il a finalement réussi à calmer les ardeurs et a obtenu la promesse que de tels incidents ne se reproduiront plus à Konna.
Pour couronner le tout, l’artiste Abdoulaye Diabaté est monté sur la scène, le 28 Mars, à Konna, pour les inciter à abandonner de tels actes, c'est-à-dire, la justice populaire.
Cheick Fofana
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