Le salon de l’agriculture s’est tenu le jeudi 24 mars au Parcs des expositions de Bamako, a réuni les acteurs du monde rural malien et ceux venus de l’étranger. La cérémonie d’ouverture de cet événement, placée sous la houlette du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a enregistré la présence du PDG intérimaire de l’office du Niger, Boubacar Sow. Dans les lignes qui suivent, l’ancien Directeur Général Adjoint de l’Office du Niger s’est prêté à nos questions.
Bonjour M. SOW, que vaut le SIAGRI pour l’Office du Niger ?
Le salon de l’agriculture est un évènement très important pour l’Office du Niger. C’est un espace qui permet à l’Office du Niger d’être mieux connu, permettant du coup à notre entreprise de faire connaitre ses multiples et divers produits. Ce salon permet surtout à l’Office du Niger de vendre son image et ses perfections en matière de production et de productivité agricole. Le riz paddy, qui est un produit spécifique à l’Office, y sera mieux connu. C’est aussi et enfin un espace d’échange et d’information sur les différents produits à L’ON. Cela permet du coup d’attirer des investisseurs.
Quelle est la place de l’Office du Niger dans l’économie malienne?
L’Office du Niger est très important dans l’économie malienne en tant que zone de production de riz en abondance à plus de 50% de la production nationale. La production de l’office permet de prendre en charge les centres urbains en riz et en denrées de première nécessité surtout en produits maraichers de bonne qualité.
Que pensez-vous de la politique agricole du président Ibrahim Boubacar Keita ?
Il faut noter que l’ouverture de l’Office du Niger aux investisseurs a été à la fois un soulagement pour l’Etat dans tout ce qu’il dépensait pour cette entreprise tout comme cela a permis à l’Office de mieux faire face à sa mission d’assurer l’autosuffisance alimentaire des citoyens maliens. En affectant 15% du budget national à l’agriculture, le président IBK a boosté favorablement le développement de l’agriculture dans notre pays. Ce n’est pas tout, le président a aussi subventionné l’engrais à hauteur de souhait ; permettant aux paysans de gagner leur vie dans l’agriculture. Voilà des choses qui nous ont permis de réaliser des extensions de nos terres cultivables pour augmenter la production et la productivité.
Quels sont les exploits et les perspectives de l’office du Niger ?
Il faut rappeler que quand le colonisateur quittait, le réseau était fortement dégradé. Il a fallu procéder à la réhabilitation du système. Donc de 4 mille hectares de terres aménagées, on est parvenu à 40 mille ha et à plus de 120 mille hectares de nos jours. Quant aux productions, on est passé de 2 tonnes à l’hectare à près de 6 tonnes à l’hectare de nos jours. S’agissant de nos perspectives, elles portent essentiellement sur la mécanisation. Ce qui nous conduit tout naturellement vers une agriculture intensive.
Comment faire pour que l’agriculture soit ce domaine pourvoyeur d’emplois au Mali ?
Il est évident qu’avec l’eau et la terre à notre disposition, on peut tout réussir dans le domaine de l’emploi des jeunes. Il faut signaler que les 10% des superficies aménagées à l’Office du Niger reviennent de facto aux jeunes et aux femmes. Cela permet d’absorber en grande partie le chômage dans notre pays. Et cela pour chaque nouvel aménagement que nous faisons dans la zone office du Niger. Cela fait environ 3 hectares pour chaque jeune ou femme qui en formule la demande. Il faut aussi dire que l’élevage, la pisciculture, le maraichage intéressent de plus en plus les jeunes. Par conséquent, on peut dire que la zone Office du Niger est pourvoyeuse d’emplois à plusieurs autres titres. La transformation et la commercialisation y contribuent également. Voilà en quoi l’office du Niger contribue à amoindrir le cours du chômage dans notre pays.
Mamadou Nimaga