Le 1er congrès du Syndicat des Médecins du Mali(SY.ME.MA), s’est tenu le vendredi 17 mars à la Maison des Ainés sous le thème « droit et devoirs des médecins pour une médecine digne et responsable ». L’ouverture des travaux était présidée par le président d’honneur, Dr Lassana Fofana, président de l’Ordre des Médecins du Mali. Intervenant à cet effet, Dr Boubacar Niaré, secrétaire Général adjoint a déclaré que « Les médecins n’ont pas besoins de trimballer dans les hôpitaux à la recherche du pain quotidien ».
Apres deux ans d’existence, le SY.ME.MA, vient de tenir son tout premier congrès. Constitué d’un bureau de 25 membres avec environ 31 bureaux à l’intérieur du pays, le SYMEMA aspire, à travers ce congrès, à aller vers les revendications. Ainsi durant 2 jours, les participants auront à discuter sur les enjeux majeurs à savoir entre autres, faire un cahier de charge pour les médecins, la révision des textes.
Selon le Secrétaire général, Dr Boubacar Niaré, le SYMEMA est la maison où les médecins sont libres de rentrer sans taper à la porte. Dans la même perspective, le Secrétaire Général a profité de l’occasion pour attirer l’attention de l’opinion publique en générale et en particulier celle des autorités maliennes sur les principales préoccupations auxquelles les médecins maliens sont confrontés. Il s’agit entre autres de la problématique d’insertion (des diplômés en médecine), le coût exorbitant des formations.
Ainsi, la majorité des médecins ayant prêtés serment vie dans la précarité. Donc ce congrès pour les responsables du SYMEMA offre un espace d’échange sur leurs propres problèmes. « Personne ne peut comprendre ton problème mieux que toi-même. C’est pourquoi nous avons décidé de créer ce syndicat pour chercher des solutions à nos problèmes », a-déclaré Dr Niaré.
Aussi, le congrès s’inscrit en droite ligne de l’amélioration des conditions de vie des médecins. « Ce congrès se place sous le signe de la retrouvaille pour qu’ensemble nous puissions avoir une vie meilleure. Et ce qui manque les médecins du Mali, c’est d’abord la formation après le doctorat qui coûte à 450.000 fcfa.
Il nous manque de moyens pour payer cette somme. Et c’est uniquement au Mali qu’on voit des médecins en chômage. Les médecins n’ont pas besoins de trimballer dans les hôpitaux à la recherche du pain quotidien. Donc nous attirons l’attention de la population et de l’Etat sur ces défis pour une santé digne du Mali », s’est-il lamenté.
Quant au président d’honneur, le thème cadre parfaitement avec les objectifs de l’Ordre du médecin du Mali. Il a insisté surtout sur l’éthique et la déontologie du métier des médecins. Raison pour laquelle, Dr Fofana rappellera aux jeunes que le médecin à plus de devoir que de droit.
MD