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Universités de Bamako : Evaluation à mi-parcours du programme de formation des formateurs
Publié le lundi 4 avril 2016  |  L’Essor
Université
© Autre presse par DR
Université de Bamako




Notre système universitaire est confronté à pénurie endémique d’enseignants depuis la création de l’Université du Mali en 1996. Il s’agit de besoins énormes en formation, notamment doctorale, dans plusieurs spécialités et à tous les niveaux : 21 spécialités pour des formations en diplômes d’études approfondies (DEA), 26 spécialités pour des formations doctorales et 6 certificats d’études spécialisées (CES).
Le nombre limité des écoles doctorales (ISFRA et FAST) explique le nombre très réduit de docteurs formés. Pour compenser son déficit en enseignants, l’enseignement supérieur s’est doté d’un plan global, le Programme de formation des formateurs (PFF). Lancé lors de l’année universitaire 2007-2008, ce programme doit améliorer la qualité de la formation pour permettre au système d’enseignement supérieur d’être apte à devenir un acteur stratégique dans le développement durable.

Il comprend un dispositif de formation de formateurs permettant aux universités de Bamako de disposer d’un corps professoral permanent, hautement qualifié et en nombre suffisant. Le Programme de formation des formateurs qui s’étale sur une période de 10 ans (2007-2017) concerne les enseignants fonctionnaires des 4 universités de Bamako : l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako (USSGB), l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB) et l’Université des sciences, des techniques et des Technologies de Bamako (USTTB).

Il est envisagé de former environ 660 enseignants titulaires de doctorat pour un coût total de plus de 18 milliards de Fcfa financés par le budget national. Sur cette somme, 6 milliards ont pu être mobilisés.

L’évaluation à mi-parcours (2008-2014) du Programme a été présentée vendredi. La présentation a été faite par Mohamed Chérif Diarra, consultant et expert en éducation, au cours d’une conférence de presse organisée à la Faculté des sciences et techniques (FST). C’était en présence des recteurs des 4 universités, des directeurs des grandes écoles et instituts de formation.

Cette évaluation à mi-parcours consistait à recenser les avancées, les acquis, les faiblesses et les perspectives, tout en prenant l’opinion nationale à témoin des efforts consentis par les pouvoirs publics et les responsables universitaires pour corriger les dysfonctionnements de nos universités.

Il s’agissait aussi d’apprécier la pertinence des objectifs du programme pour les structures universitaires bénéficiaires. L’évaluation à mi-parcours propose aussi les adaptations nécessaires, fournit les résultats atteints et les activités mises en œuvre par rapport aux objectifs fixés dans le document du programme.

Le consultant Mohamed Chérif Diarra a indiqué que 8 universités d’autres pays sont partenaires du programme. De 2009 à 2012, 40 enseignants ont bénéficié d’un séjour linguistique au Ghana. De 2008 à 2015, 357 enseignants assistants ont bénéficié du soutien financier du PFF. De 2008 à nos jours, 155 enseignants assistants ont déjà soutenu leur thèse, master ou CES, tandis que 82 autres enseignants assistants ayant reçu le dernier financement du PFF devraient avoir soutenu leur thèse courant 2016.

Le coût unitaire de la thèse au Mali est de 5 millions Fcfa. Elle coûte par contre 10 millions dans la sous-région et 20 millions en Europe et en Amérique du Nord.

S. Y. WAGUE
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