La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) discute depuis dimanche avec le gouvernement de la suite du processus de paix notamment de la mise en place des autorités intérimaires dans le Nord du Mali dont la loi a été votée jeudi dernier par l’Assemblée nationale. Les ex-rebelles veulent aller vite et veulent ces autorités installées d’ici la fin de l’année.
“On s’achemine vers quelque chose de sérieux”, s’est réjoui Almou Ag Mohamed, porte-parole de l’ex-rébellion, après les premières discussions à Bamako dimanche 3 avril avec une délégation gouvernementale. Un sentiment également partagé du côté de l’Etat. Le principal sujet sur la table est celui du projet de loi adopté par l’Assemblée nationale du Mali, et instituant les autorités intérimaires.
Composées de représentants de l’Etat et de ceux des groupes armés reconnus par l’accord, ces autorités intérimaires vont pendant au moins six mois gérer ensemble, dans un premier temps, des mairies, des conseils de cercles et assemblées régionales se trouvant au nord du pays.
Les ex-rebelles souhaitent rapidement la mise sur pied d’un chronogramme pour l’installation de toutes les autorités intérimaires. C’est une phase très importante du processus de paix. Cette administration de transition a notamment pour mission de favoriser le retour des réfugiés, de sécuriser les populations, de participer à l’organisation des futures élections locales. La confiance installée, le processus de cantonnement devrait alors commencer.
Sur le terrain, les élus locaux en place au nord sont déjà vent débout et n’ont pas hésité à proférer des menaces dans une correspondance au président de la République IBK.