L’initiative, soutenue par le centre pour le Dialogue Humanitaire vise à susciter une adhésion massive au processus de paix et réconciliation en cours dans notre pays
Le Centre pour le dialogue humanitaire aide à prévenir et résoudre les conflits armés et alléger les souffrances des personnes touchées par la violence. Cette Ong discrète, crée en 1999 et basée dans 30 pays a son siège à Genève.
Elle travaille avec les parties en conflit afin de les aider dans leur quête de paix. Depuis 2012, le Centre aide notre pays dans quête de stabilité, de sécurité, de réconciliation, de paix et de développement durable.
Dans cette logique, il a déjà organisé en 2015, une série de rencontres sur la sortie de crise au Mali à l’intention des jeunes à Bamako, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Kayes, Nampala, Diabali, Gao, Bourem, Ansongo, Ménaka, Tombouctou et Kidal.
La tenue, en octobre 2015, d’un atelier de formation sur le thème « Quel rôle et quelle place pour les jeunes dans le processus de réconciliation et la mise en œuvre de l’accord de paix ? » au profit d’une cinquantaine de jeunes, ainsi que l’accompagnement des mouvements de la Plateforme et de la CMA dans l’organisation de missions conjointes de sensibilisation des communautés et de leurs combattants dans les zones de Gao, Tombouctou, Mopti, Ménaka, Kidal et Taoudeni figure parmi les initiatives du Centre.
Pour aider à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé à Bamako le 15 mai et parachevé à Bamako le 20 juin 2015, le Centre pour le dialogue humanitaire a décidé d’accompagner le secrétariat permanent du Comité National de Coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali (CNCA) à travers la mise à leur disposition d’une stratégie de communication. Les travaux d’un atelier, initié dans cette logique ont démarrés hier au grand hôtel de Bamako.
L’ouverture de la session était présidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, Samba Alhamdou Baby. C’était en présence du chef de mission du Centre pour le dialogue humanitaire, Abdelkader Sidibé, du secrétaire permanent du CNCA, Inhaye Ag Mohamed, et des chargés à la communication des départements impliqués dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Au cours de ces trois jours que dure la rencontre, les participantes sont appelées, essentiellement à définir les objectifs de communications clairs et partagés par l’ensemble des émetteurs des différents messages à travers l’identification des canaux de communication idoines.
Pour se faire, les bénéficiaires de la session, s’inspireront des cas relatifs à la « mobilisation des réseaux sociaux et la crise 2008 au Kenya », « la spécificité culturelle en communication et la campagne de dépistage du Cancer du sein en France à destination des diasporas africaines » et le « pouvoir des images : le sabre de paix au Niger ».
« Au delà de la stratégie de communication, l’initiative permettra aux participants de se familiariser avec le dispositif institutionnel, le quel permettra de mettre en mouvement, un certain nombre de structures et d’acteurs pour la mise en œuvre des engagements du gouvernement qui sont consignés dans l’accord. Il s’agit du côté de l’Etat, du comité national de coordination pour la mise en œuvre de l’Accord qui est doté de membres permanents et de membres associés et un secrétariat permanent. Et du côté externe, le comité de suivi de l’Accord, et l’observateur indépendant qui sera bientôt recruté », a souligné Inhaye Ag Mohamed.
Abdelkader Sidibé a lui, rappelé que « la diffusion de l’accord pour la paix et la réconciliation est une activité que le HD a déjà mené au profit de tous les acteurs : les mouvements armés, la société civile, les leaders religieux et les autorités locales et traditionnelle.
Il a réitéré l’engagement du Centre à accompagner le CNCA à travers la mise à disposition d’expertise technique dans les domaines de la justice transitionnelle, la défense-sécurité, la décentralisation, le droit constitutionnel etc.
Pour Samba Alhamdou Baby, « l’accord pour la Paix et la réconciliation au Mali est un compromis dynamique entre les filles et les fils de notre pays. Et l’espace de dialogue qu’il offre, leur permet d’en corriger les insuffisances et en exploiter les opportunités ».
Pour se faire, il faut d’abord en maîtriser le contenu par le citoyen lambda et cette maitrise, passe par une communication bien adaptée, a estimé le secrétaire général Baby.
Le secrétaire général du ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord a remercié le centre pour le dialogue humanitaire pour une initiative qui vise à donner une meilleure visibilité aux avancées enregistrées depuis la signature de l’Accord, à informer davantage sur les changements institutionnels importants à venir, à expliquer les dispositions de l’Accord susceptibles d’interprétation et à valoriser les avantages et points positifs de l’Accord afin de susciter une adhésion massive au processus de paix et réconciliation dans notre pays.
S. TANGARA