Le ministre de Défense de la République fédérale d’Allemagne, Mme Ursula Von Der Leyen, a été élevé lundi, au titre de Commandeur de l’Ordre national, à titre étranger, par son collègue malien, Tiéman Hubert Coulibaly. Cette décoration a été faite à l’occasion d’une visite d’amitié et de travail de Mme Ursula qui est à son troisième séjour dans notre pays, depuis sa nomination au poste de ministre de la Défense, depuis décembre 2014.
Après la remise de médaille, l’hôte allemand a salué, dans une conférence de presse, les progrès, que notre pays a enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord, malgré les difficultés. Tout n’est pas rose, c’est pourquoi, elle dira que les terroristes empêchent la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Elle s’est réjouie de l’état d’avancement des dossiers de la décentralisation, du DDR, etc.
Au-delà de la coopération bilatérale, l’Allemagne participe aujourd’hui activement à la reconstruction de l’armée malienne, à travers l’EUTM, EUCAP Sahel-Mali et la Minusma.
Le ministre Coulibaly a profité de l’occasion pour annoncer « d’importants investissements » dans l’armée malienne dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation militaire, dans les années à venir.
Tiéman Hubert Coulibaly a aussi annoncé les différentes opérations menées par les forces armées et de sécurité avec les moyens du bord. « Nous avons un déficit en termes de moyens aériens » pour avoir le contrôle total du territoire national. Le but cet investissement est d’empêcher les terroristes d’agir en détruisant tout leur dispositif. Il s’agit aussi de participer à la lutte anti-terroriste dans le cadre du G5 Sahel, de l’Union africaine et autres organisations régionales et internationales.
Parlant de la mise en œuvre de l’accord, le ministre Coulibaly a estimé, qu’elle est nécessaire pour que le risque soit nul entre l’armée et les groupes armés signataires de l’accord ainsi que les communautés. Quant aux négociations avec les groupes terroristes, le patron de la Défense est catégorique : « Il y a des terroristes avec qui, il n’y a pas de négociation possible. Ceux qui, par exemple, ont juré, vaille que vaille d’empêcher la mise en œuvre de l’accord. La solution reste militaire malheureusement. Pour que la solution reste efficace, nous devons obtenir une inversion à conflictualité. Et c’est avec l’effort des partenaires.»
En un mot, la lutte contre le terrorisme passera par l’application de l’accord de paix. Ce qui permettra à l’armée malienne de faire la part des choses lors des patrouilles.
A.DIARRA