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Le 10 avril à Kidal
Publié le mercredi 6 avril 2016  |  Le Reporter
Kidal,
© Autre presse par Dr
Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali




Plusieurs organisations de femmes sont en train de préparer une rencontre des femmes à Kidal. Les premières réunions ont eu lieu à Kidal, avec quelques difficultés. À cette rencontre, les femmes de Kidal envisagent d’étaler toutes les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Car depuis le début de la crise, les enfants de Kidal ne vont pas à l’école ; la ville est sans électricité ; les groupes installés ne peuvent pas servir toute la ville.
Mieux, depuis le début du processus, les femmes sont toujours mises à la touche. L’absence de l’Etat les handicape plus que tout le monde. Lors du premier forum des femmes de Kidal, il y a eu des brèves discussions sur les problèmes, mais la rencontre du 10 avril 2016 devrait renforcer cette dynamique et favoriser la participation des femmes de Gao, Ménaka, Taoudenit, Bamako, Ségou, Mopti et Tombouctou. Elle devrait être la plus ouverte et la plus inclusive avec l’implication des femmes qui sont dans les camps de réfugiés.
En tout cas, le dimanche 10 avril 2016 est la nouvelle date proposée par la Plateforme pour reprendre les travaux du forum de Kidal, selon certaines indiscrétions. Cette date a été arrêtée de commun accord lors d’une rencontre entre les responsables du Gatia et de la CMA à Kidal. Les mêmes personnes doivent se rencontrer à Bamako pour approfondir la réflexion.
Amachach Sougouni
Le camp militaire de la ville de Tessalit est actuellement sous le contrôle de la force Barkhane. Amachach, c’est le nom de ce camp militaire. Lors de la rébellion touarègue de 2012, la ville de Tessalit est prise par les rebelles d'Ansar Dine et du MNLA ainsi que le camp militaire d'Amachach, après deux mois de siège et plusieurs assauts.
C’est à côté de ce camp qu’un petit marché a été créé, pour permettre aux militaires maliens, casques bleus et certains soldats de la force Barkhane de faire de petits achats. Ce qui fait qu’Amachach Sougouni ou le petit marché accueille plus de monde. Souvent, les commerçants sont plus nombreux que les acheteurs. Parce que dans ce petit marché, il n’y a pas trop de marchandage. Mieux, il évite aux soldats d’aller en ville car elle est minée.
Les soldats maliens sont les premiers clients d’Amachach Sougouni, ce sont eux qui ont donné ce nom, parce qu’ils sont les seuls à parler bamanankan. Le marché en question est entouré de postes de contrôle que les soldats tchadiens gèrent. Personne ne peut aller à Amachach Sougouni sans être contrôlé. Il faut rappeler que c’est le 11 mars 2012, que la ville de Tessalit est tombée aux mains des rebelles d'Ansar Dine et du MNLA. L'armée malienne affirme avoir effectué un repli stratégique. En revanche, selon le MNLA, il y a eu plusieurs assauts et des combats.
O.I.T, le débiteur
Oumar Ibrahim Touré (O.I.T) est un grand débiteur de la presse malienne. Pendant la campagne présidentielle de 2013, l’homme, qui était candidat et défenseur du candidat IBK, avait lancé son parti, APR. Parti dont il a été le candidat à la présidentielle. Il était le seul candidat présent au Stade du 26 Mars lors du lancement de la campagne d’IBK.
Du jamais-vu au Mali ! Oumar Ibrahim Touré, ancien ministre de la Santé, vice-président de l’URD par le passé, pensait revenir aux affaires dès la victoire d’IBK, d’où ce soutien. Pendant la campagne électorale, parce qu’il misait sur un poste ministériel, il s’était appuyé sur la presse pour faire publier ses affiches et autres articles.
Et, il n’a pas payé ces prestations. Après la victoire d’IBK, il n’a pas été nommé ministre. Mais il a actuellement rang de ministre, avec sa nomination comme commissaire à la sécurité alimentaire. Et voilà O.I.T qui remplit Bamako d’affiches de son parti APR. Partout à Bamako, des affiches géantes de l’APR sont sur les panneaux publicitaires. De grâce, que le débiteur de la presse pense à payer celle-ci d’abord avant de jeter de l’argent par la fenêtre. O.I.T doit cesser d’être un débiteur récalcitrant.
Alkadi prête serment
Le jeudi 31 mars 2016, le palais de justice de Tombouctou a refusé du monde. La raison est toute simple : il y avait cérémonie de prestation de serment du Dr. Abdullah Alkadi, premier gouverneur de la toute nouvelle région de Taoudenit. Les participants sont venus d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie, du Niger, n’oublions pas Bamako, Burkina Faso, Gao et Kidal, pour assister à la cérémonie.
Dr. Abdullah Alkadi est un natif de Tombouctou, il y est né le 1er janvier 1970. Il a émerveillé plus d'un, de par son parcours professionnel impressionnant, son charisme et sa loyauté qui lui ont valu le titre de gouverneur. Arabe bon teint, il a fait un parcours exceptionnel au niveau de l’administration malienne.
Beaucoup de gens l’ont découvert quand il était chef de cabinet du ministre Mohamed El Moctar de la Culture, dans le dernier gouvernement d’ATT. Il a représenté le ministre à plusieurs rencontres au Mali et à l’extérieur avec brio et beaucoup de professionnalisme. Dr. Abdullah Alkadi a juré devant une foule nombreuse qu'il va respecter la loi et la faire respecter. Il a été ainsi renvoyé à ses nouvelles fonctions.
Kidal s’ouvre
La 8ème région administrative du Mali s’ouvre enfin au Mali. Il est vrai que tout n’est pas facile dans cette ville, mais des efforts sont en train d’être consentis pour changer les choses. La ville est qualifiée de tous les noms d’oiseaux à cause de la présence des groupes armés du MNLA, nés de l’opération Serval : le MIA puis le HCUA, et actuellement avec la présence des combattants de la Plateforme.
Dans la ville, la sécurité est la préoccupation de tous : groupes armés, casques blues et Barkhane. Chacun veille au grain de son côté entre les différents camps et postes de contrôle. En tout cas, les activités reprennent petit à petit ; des camions quittent l’Algérie pour Gao, sans problème.
Certains passent par Ménaka. Le marché est bien fourni en denrées de toutes sortes, mais l’argent manque. Les populations dans leur grande majorité souhaitent le retour de l’administration afin que les activités reprennent, surtout l’école, qui est fermée il y a 4 ans. Les camions de transport en provenance de Gao ainsi que les voitures ordinaires entrent à Kidal sans difficulté. Selon des camionneurs, il y a moins de tracasseries. Kidal s’ouvre à la grande satisfaction de tous.
Fama cantonnées
Ils sont une cinquantaine de soldats maliens qui sont dans le camp Amachach de Tessalit. Ces soldats maliens ne peuvent pas sortir. Ils prennent la garde seulement au niveau des postes de contrôle du camp, mais n’ont aucune autorisation d’aller à l’intérieur de la ville. Ils sont les seuls soldats cantonnés, sinon les autres soldats surtout les casques bleus vont régulièrement en ville. Même lors des patrouilles, les soldats maliens ne sont pas associés. C’est pour cela qu’Amachach Sougouni a été créé.
Alors que Tessalit et son camp sont très importants dans le dispositif militaire du Mali. Les soldats français, qui gèrent ce camp, ont construit 3 forages dont deux dans le camp. Ils tournent partout à l’intérieur de la ville de Tessalit, font tout ce qu’ils veulent sans les militaires maliens. Et chaque fois qu’un soldat malien hausse le ton, il est renvoyé à Gao et remplacé par un autre. Personne ne doit se mêler de la gestion du camp de Tessalit par la force Barkhane.
En 2012, le camp militaire d'Amachach était défendu par 800 soldats maliens commandés par Kassim Goita. 1 500 personnes en majorité des femmes et des enfants s'y étaient également réfugiées. Les autres forces militaires maliennes présentes à l’époque à Tessalit étaient commandées par les colonels Didier Dakouo, El Hadj Ag Gamou et Ould Meydou. Celles-ci tentèrent en vain, lors de la bataille, de briser l'encerclement du camp par les rebelles.
L’usine de sel
Taoudenit est désormais une région du Mali. On ne sait pas si c’est la 9ème ou la 10ème, mais son gouverneur a prêté serment à Tombouctou le 31 mars 2016 au palais de justice de Tombouctou. Ainsi Taoudenit se retire de Tombouctou. Elle est une localité du nord du Mali située à peu près 750 km au nord de Tombouctou et dans la partie sud du désert algéro-malien du Tanezrouft, qui est la partie méridionale du Sahara.
Taoudenit est connu par ses caravaniers de sel gemme, et son célèbre bagne fermé il y a longtemps. À Tombouctou, un membre d’une ancienne famille marocaine vient d’ouvrir une unité de transformation du sel gemme de Taoudenit. Sel de l’Azalaï, c’est le nom de l’usine que gère notre grand ami Moctar Ben Wahb, où le sel gemme de Taoudenit est conditionné, traité et vendu à Tombouctou. Une petite industrie qui fait la fierté des habitants de la ville des 333 Saints.
La création de la région de Taoudenit pourrait être une bonne opportunité pour Moctar Ben Wahb et son équipe. Son unité pourrait avoir des relais dans la nouvelle région afin de créer de l’emploi pour les jeunes. Même si tout le monde sait que Taoudenit n'est pas une ville à proprement parler. Actuellement, ne subsistent que les ruines de l'ancien bagne abandonné il y a quelques années. Pendant longtemps, cette zone était interdite.
Loin des réalités
Pour les populations du nord, les gens disent beaucoup de choses sans être au courant des réalités. Certains habitants disent en avoir assez des ragots des autres Maliens qui ont tendance à les frapper avec le même bâton. Alors qu’il y a même à Kidal des gens qui travaillent et gagnent à la sueur de leur front. D’honnêtes gens qui se battent sous le chaud soleil de Tombouctou, Ménaka, Gao et Ansongo, dans les champs, marchés, boutiques et derrière des animaux. «
Est-ce qu’ils savent que bientôt 5 ans nos enfants ne vont pas à l’école à cause de la crise, et que l’Etat est en train de gérer de façon politique l’avenir de nos enfants», s’exclame Medza Ag Wafi. Alors que Mohamed Moulaye Diallo d’Ansongo parle de manque de structure sanitaire à Tassiga : les femmes accouchent dans les charrettes entre Tassiga et Ansongo ville. Pour Morfa Ould Bagnan, Taoudenit est distant de Tombouctou de 750 km, une même région.
Combien de gens savent cela, et dire que les populations de Taoudenit doivent venir à Tombouctou pour les démarches administratives. Un élu de Râzelma et Inbounane affirment de leur côté qu’ils sont confrontés à des problèmes d’eau potable, d’école, de centre de santé. Pour toutes ces personnes que nous avons rencontrées, les autres Maliens voient leur situation de loin, loin des réalités. Ils se disent Maliens au même titre que les autres, mais ils doivent savoir que les problèmes sont les mêmes partout.
Les petits champions !
Le centre de football malien, composé essentiellement d’enfants de Sabalibougou en commune V du district de Bamako, a remporté la 23ème édition du tournoi international mondialité (Portugal 2016) des moins de 10 et 12 ans. Pendant deux semaines de compétition, les jeunes gens maliens ont rivalisé avec 45 prestigieux centres de football mondial, dont les plus connus sont le centre Masia de FC Barcelone, d’Ajax d’Amsterdam, de Benfica de Lisbonne, de Villa Real, de Real Madrid et bien d’autres.
Ce tournoi est initié par l’Espagnol Ricardo Godoy et homologué par la plus haute instance de football mondial (FIFA). Le tournoi international de football regroupe chaque année les différents centres du monde de football. Cette année, ils étaient plus de 500 jeunes joueurs à se retrouver sur les différentes pelouses du Portugal. C’est à l’issue de ce tournoi que les jeunes du Mali ont surclassé leurs adversaires. A
fin de leur réserver un accueil digne de leur sacre, dirigeants sportifs du quartier, parents, amis, sympathisants ou autres mordus du ballon rond avaient pris d’assaut l’aéroport International Modibo Keita de Sénou. Ils ont conduit les héros au centre culturel du quartier où une animation de grand jour était prévue.
Les nouveaux vainqueurs de mondialité 2016 ainsi que leurs encadreurs ont tenu à remercier toutes les couches sociopolitiques du quartier. Mais aussi, ils ont tenu à remercier Kéïta Aminata Maïga, épouse du chef de l’Etat et président de l’Académie nationale olympique du Mali, pour son accompagnement à la faveur de cette aventure intercontinentale.
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