Des moments de plaisance tournent au drame. La mort rode en permanence autour du fleuve où d’aucuns trinquent pour la première fois ou fume de l’herbe.
Le thermomètre affiche à l’ombre 41°. Enfants et adultes s’épongent abondamment le front. Dans les bureaux et les chambres d’appartement les ventilateurs et climatiseurs, c’est selon les bourses tournent à fond. La tentation est grande de se prélasser sur les bords du fleuve Niger. Pourquoi pas une baignade. Des gens accourent de partout. Qui armé d’une tente, seul ou accompagné, qui portant sur les épaules une ou deux chaises, un matelas ou une natte sous les aisselles. La plage elle-même ressemble à un grand bazar : sous des paillotes sont servies des boissons gazeuses, et l’alcool coule à flot. Ce fourmillement attire aussi des revendeurs de drogue. Les rôtisseries en profitent pour booster leur chiffre d’affaires. Des élèves et étudiants n’hésitent point souvent à sécher les cours, histoire de se rafraîchir un peu. Tous ne savent pas nager. Des moments de plaisance tournent au drame. La mort rode en permanence autour du fleuve.
Tous ne se livrent pas à des activités malsaines. Les bords du fleuve sont un des rares endroits en cette période de canicule favorable à l’apprentissage des cours, la lecture, le sport, les échanges.
Ibrahim Kalil TOGOLA