Lutte implacable contre le terrorisme: L’Emir Souleymane Kéita capturé après dix mois de traque

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Publié le mercredi 6 avril 2016 | Le Matin

Le mal ne triomphera jamais sur le bien, dit-on. Les forces spéciales maliennes, après dix mois de traque, ont finalement réussi à capturer l’émir de la KatibaHalid Ibn Walid du groupe terroriste Ançar dine. Il s’agit de Souleymane Kéita, un terroriste de grand chemin qui est responsable de nombreux actes terroristes au Mali.
Souleymane Kéita, le dangereux terroriste arrêté la semaine dernière près de la frontière mauritanienne, a la sale réputation d’avoir été le cerveau des attaques terroristes dans le sud du Mali. On peut citer, entre autres, les attaques contre les logements du personnel de la Minusma à Magnambougou-Faso Kanu et de Missabougou (Bamako), de la Brigade de la gendarmerie de Baguinéda et du poste de police de l’auto-gare de Sogoniko en août 2015.

Tous ces actes criminels ont été perpétrés par les disciples de l’émir de la KatibaHalid Ibn Walid. Ayant servi comme recruteur de jeunes talibés dans le nord sous l’occupation jihadiste et participé aux attaques de Konna, il est considéré comme un stratège militaire aussi familier au maniement des armes qu’à celui des explosifs. L’émir Kéita d’Ançar Dine du sud est également le cerveau des attaques terroristes en juin 2015 contre les forces maliennes dans les villages de Fakola (Kolondiéba) et de Misséni (Kadiolo) dans la région de Sikasso (sud), près de la frontière avec la Côte d’Ivoire.

C’est après avoir passé par les mailles des filets de la Direction générale de la sécurité d’Etat (DGSE) lors du démantèlement d’une de ses bases située dans la forêt de Sama (Kolondiéba, frontière avec la Côte d’Ivoire) en juin 2015, que le jihadiste quitte le pays et disparait.

Sa cavale l’a successivement mené en Guinée-Conakry, en Sierra Leone puis en Gambie. De là, il a réussi à rallier la forêt de Wagadou, vers la frontière mauritanienne, où se trouvent les miliciens du Front de libération du Macina d’Amadou Koufa, une autre franchise d’Iyad Ag Ghali.

C’est d’ailleurs en voulant rejoindre ce dernier, qui n’est autre que son mentor, dans la région de Kidal qu’il s’est fait cueillir à chaud par nos forces spéciales. Les deux hommes (Iyad et Souleymane) se sont connus dans les années 2000 à Bamako, à la mosquée Markaze, du mouvement Tabligh, et ont toujours gardé une solide amitié.

Soulignons qu’au moment de son arrestation, le terroriste Souleymane Kéita (47 ans), était seul dans son refuge de la forêt de Wagadou, à la frontière avec la Mauritanie. L’Unité des forces spéciales maliennes l’a aussitôt amené à Bamako pour le placer dans le gnouf afin de mieux lui tirer les vers du nez. Une traque de plus de dix mois prend superbement fin avec succès.

A. Touré