En partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et le Fonds d’Equipement des Nations Unies (UNCDF), le Commissariat à la Sécurité Alimentaire organise un atelier national. Objectif : consulter les représentants et élus locaux sur la nouvelle approche de lutte contre l’insécurité alimentaire.
Selon certains chiffres, près de 20 millions de personnes, dans le sahel, sont menacées par la faim chaque année. Au Mali on estime ce chiffre à 4 millions d’âmes. Les stratégies de lutte contre la faim appliquées depuis quelques années semblent peu efficaces. Nommé, le 19 janvier dernier, à la tête du Commissariat à la Sécurité Alimentaire avec rang de ministre, Oumar Ibrahim Touré innove.
C’est dans ce cadre que ‘’l’Atelier National de consultation sur l’approche territoriale des politiques de la sécurité alimentaire et nutritionnelle’’ a été organisé. C’était jeudi dernier dans la salle Wa Kamissoko du Centre international de Conférence de Bamako (CICB). En présence, non seulement des partenaires, mais aussi des autorités de Nioro et de Nara, localités retenues pour la phase pilote du projet. C’est à la Conférence Internationale de Milan en octobre 2015 sur la Sécurité alimentaire et nutritionnelle, en marge de l’expo universelle sur le climat, que le Mali a manifesté son intérêt d’adopter l’Approche territoriale de Politique de Sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il a, ainsi, rejoint les cinq autres pays pilotes : le Cambodge, la Colombie, la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Pérou.
Prenant la parole, le ministre-commissaire à la sécurité alimentaire, Oumar Ibrahim Touré indique la nécessité de passer d’une approche sectorielle à des approches de gouvernance multi-échelle et intersectorielle à travers le Dispositif National de Sécurité Alimentaire. Il est urgent de passer de la théorie à la pratique, a-t-il précisé.
L’approche territoriale de gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle permettra, a-t-il ajouté, de mesurer les forces et les faiblesses du Mali pour une meilleure gouvernance de la sécurité alimentaire. Et le ministre-commissaire d’exhorter les « partenaires au développement membres du Groupe de travail de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’accompagner le Mali dans la mise en œuvre de cette approche qui s’avère prometteuse et porteuse d’innovation et d’engagement des acteurs à tous les niveaux », conclut-il.
Mamadou TOGOLA