Si Amnesty International pense que la peine de mort viole les droits humains et, de ce fait, milite pour son abolition, l’honorable Alkeidi Touré n’est pas de cet avis et affirme que cet argumentaire ne suffit pas pour abolir la peine de mort. Selon le député, les abolitionnistes justifient leur position par d’éventuelles erreurs judiciaires. «Autant il peut avoir des erreurs à condamner des innocents, autant il y a la preuve que l’auteur a froidement abattu sa victime d’une manière atroce et avec suffisamment de preuves pour sa culpabilité. Là, il n’y a pas d’erreur et qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse de cette personne ?», interroge Alkeidi Touré.
En réponse, Mohamed Béchir Sangaré, Coordinateur d’Amnesty International Mali, dira que l’opinion est versatile. Selon lui, Amnesty a une seule conviction: «La peine de mort viole le droit à la vie. C’est pourquoi Amnesty International s’engage dans le monde entier et sans exception pour son abolition».
Ce fut hier, à l’Assemblée nationale, lors du lancement du rapport 2015 d’Amnesty International sur les condamnations à mort et exécutions.