« Nous devrons éviter de signer des chèques en blanc. Pour éviter de faire un recrutement au rabais, les personnels intégrés doivent impérativement satisfaire aux exigences du recrutement dans l’armée » : le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a fait cette mise au point lors de la cérémonie d’ouverture des journées de réflexion sur l’intégration des ex-combattants qui se tient au CICB du 7 au 10 avril. Tiéman Hubert Coulibaly avait à ses côtés le secrétaire permanent du Comité national de coordination de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la Réconciliation (CNCA), Inhaye Ag Mohamed, les chefs d’état-major et les directeurs de services centraux de l’armée, le représentant de la Banque mondiale.
Ces 4 jours de réflexion sont destinés à baliser un processus dont le maître d’œuvre est la commission ad ‘hoc qui verra très bientôt le jour. Les recommandations de ces journées de réflexion devront permettre à notre pays d’assurer le leadership dans la mise en œuvre de l’accord.
La problématique de l’intégration des ex-combattants constitue, selon le ministre Coulibaly, une préoccupation sécuritaire partagée et appelle à un appui multiforme de tous les acteurs concernés. La question générale de l’intégration des ex-combattants est déclinée en sous-thèmes comme « les principes de base de l’intégration » ; « les conditions d’attribution des grades et des fonctions de commandement » ; « les mesures d’accompagnement de l’intégration ».
« L’intégration des ex-combattants nous recommande, à tous et à tout moment, courage, tolérance, vigilance, rigueur mais surtout une réconciliation des cœurs et des esprits », a souligné le ministre de la Défense et des Anciens Combattants. C’est pourquoi, il a exhorté les FAMa au dépassement des contingences factices et factuelles et invité les ex-combattants à une compréhension mais surtout à une appropriation diligente des nouvelles exigences qui seront désormais les leurs. « En somme, il vous sera demandé de la courtoisie, le respect des opinions au cours de vos échanges. Le concert des nations exige un respect strict des normes et conventions internationales et des engagements pris dans l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger », a expliqué le ministre Coulibaly.
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