Pour la troisième fois, les députés à l’Assemblée nationale sont appelés à se prononcer au cours de leur session ordinaire d’avril, ouverte lundi dernier, sur deux dossiers brûlants. Il s’agit du rapport de la commission ad hoc sur le voyage controversé de Premier ministre de l’époque Moussa Mara à Kidal en mai 2014 et la mise en accusation de l’ancien chef de l’Etat Amadou Toumani Touré (ATT) devant la Haute cour de justice pour haute trahison.
Ce dernier dossier est en train de devenir le plus grand diviseur commun, place de la République à Bagadadji. Il a déjà suscité un malaise réel à l’Assemblée nationale où les députés sont profondément divisés.
Alors que les uns, dont des proches du président Issiaka Sidibé, souhaitent un nouveau renvoi du dossier, d’autres veulent en finir avec cette patate chaude qui leur brûle la main depuis plus de deux ans. Les députés de l’opposition, eux, envisagent de protester vigoureusement si on venait à décider une nouvelle fuite en avant.
De chaudes empoignades en perspective dont le pays pouvait se passer en ces moments critiques où la garantie de paix et de réconciliation nationale est plus que jamais ténue.
DAK