La salle de conférence de l’Agence DFA Communication sise à Hamdallaye ACI 2000 a servi de cadre, le mardi 5 avril dernier, pour une conférence de presse de présentation du nouveau bureau du Groupement Professionnel des Agences de Communication du Mali (GPAC). Le principal conférencier était le président Amadou Moustapha Diop, en présence des autres membres du bureau.
Créé en juin 2010, le Groupement Professionnel des Agences de Communication du Mali a pour mission de défendre les intérêts des agences de communication et leur donner les moyens de se faire entendre dans l’environnement communicationnel et institutionnel du Mali. Un nouveau bureau de 13 membres a été mis en place depuis le 18 mars dernier lors de son assemblée générale élective. Ce bureau a à sa tête, Amadou Moustapha Diop, Directeur Général de DFA-Communication, élu pour un mandat de 3 ans.
Le président du GPAC, a d’abord remercié les membres de son organisation pour la confiance placée en lui, en le reconduisant à sa tête. Selon lui, si l’architecture dirigeante n’a pas profondément changé, c’est que l’équipe sortante a bien mené les missions qui lui avaient été confiées avec l’appui de tous.
M. Diop a déploré que la Loi qui régit la publicité de notre pays date de 1980 et est aujourd’hui en déphasage avec les réalités du secteur. Face à cette situation, dit-il, les membres du GPAC ont, en collaboration avec le département de tutelle, élaboré en 2010, un projet de Loi permettant de mieux régir le régime de la publicité au Mali. Mais depuis 6 ans, ce projet de Loi dort sur la table de l’Assemblée Nationale et le GPAC attend impatiemment son adoption, a-t-il expliqué. Avant de souligner les difficultés auxquelles les agences de communication sont confrontées au Mali. Il s’agit entre autres de l’inexistence d’une Loi adaptée au contexte actuel du secteur, l’augmentation unilatérale par le gouvernement des tarifs de publicités de l’AMAP, l’inexistence du marché face au foisonnement des agences de communication.
« Aujourd’hui au Mali, plus de 300 agences de communication sont enregistrées parmi lesquelles 65 sont membres du GPAC», a-t-il précisé. Et de dénoncer l’augmentation de 30% sur les tarifs de publicités de l’AMAP par le département de tutelle. Toute chose qui, selon lui, ne fait que fragiliser davantage les agences déjà affectées par la crise actuelle. « Nous allons donc continuer le dialogue avec les autorités sur cette question », a-t-il indiqué.
A l’en croire, le nouveau bureau du GPAC qu’il dirige a conscience de ses responsabilités et de ses engagements vis-à-vis de ses nombreux partenaires. « Nos partenaires peuvent compter sur l’ensemble du GPAC pour mener ses missions avec rigueur et engagement », a assuré le président du GPAC. Selon lequel, dans les jours à venir, le GPAC va travailler sur plusieurs fronts.
M. Diop a, par ailleurs signalé qu’ils ont déjà commencé la réflexion sur plusieurs grands chantiers parmi lesquels, la négociation sur l’augmentation de 30% des tarifs de l’AMAP et sur le projet de Loi régissant la publicité, une tournée dans les agences de communication pour renforcer les liens et connaître les résultats de chaque agence de communication du Mali, la réalisation d’une étude sur l’impact de la publicité dans les activités économiques et d’un sondage sur les médias, le renforcement de la collaboration avec le Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et l’organisation de la nuit de la communication et de la publicité pour faire connaître le métier et pour récompenser les créations des différentes agences de communication.
En outre, dit-il, seront organisées des sessions de formation pour les dirigeants et les personnels des agences de communication afin de les rendre plus performants et rentables. Autre chantier majeur évoqué par le président du GPAC est sa participation à l’organisation du prochain sommet Afrique-France et à la promotion de la paix et de la réconciliation au Mali. Et enfin, la création d’un cadre de concertation permanent avec les organisations professionnelles du secteur des médias
« Le chantier est énorme mais ensemble, nous réussirons. Ensemble, nous relèverons les défis », a laissé entendre le président.
« Lors de ce nouveau mandat, l’une des batailles que nous continuerons à mener est l’adoption du projet de Loi régissant la publicité par les élus, car on ne peut être administrés par des textes datant des années 1980 », a fait savoir le président.
A travers le GPAC, dit-il, les agences de communication font des affaires entre elles, développent des partenariats et s’engagent de plus en plus à ce que la concurrence soit saine et loyale entre elles.
Fily Sissoko