APA Bamako (Mali) - Une fabrique de bombes artisanales a été découverte sur un site djihadiste de Gao après la prise de contrôle de cette grande ville du nord du Mali par les forces franco-maliennes, a indiqué lundi une porte-parole du ministère malien de la défense et des anciens combattants.
La fabrique renfermait une vingtaine de barils de poudre prêts à l'emploi, avec des morceaux de fers à béton de calibre 50 en guise de projectiles, a indiqué le lieutenant-colonel Néma Sagara dans un entretien à l'envoyé spécial d'une radio locale.
Selon elle, les bombes étaient probablement destinées par les djihadistes à faire sauter le pont de Wabaria, sur le fleuve Niger, afin de retarder l'entrée dans la ville des forces franco-maliennes.
Mais ils (djihadistes) ont dû être pris de court pour laisser tout leur arsenal derrière eux, et en l'état, a ajouté la porte-parole.
Des unités françaises et maliennes ont essuyé des tirs sporadiques après leur prise de contrôle ce week-end de la ville de Gao, qui restait depuis avril le QG des islamistes du Mouvement pour l'unité et le jihad en Afrique de l'ouest (MUJAO).
Les échanges ont fait 25 morts dans les rangs islamistes, si l'on en croit le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Thierry Burkhard, qui s'exprimait lundi à Paris au cours d'un point de presse,
Un total de 3.500 soldats français sont actuellement déployés dans la lutte antiterroriste au Mali. Quant à la force africaine, son effectif actuel de 2.000 éléments, devrait, de sources officielles, progressivement monter pour atteindre les 7.700 hommes.