Condamnations à mort et exécutions en 2015 Amnesty international présente son rapport mondial

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Publié le samedi 9 avril 2016 | Le Reporter

Amnesty international-Mali a procédé le mercredi 6 avril 2016 à la présentation de son rapport mondial 2015 à l’Assemblée nationale, à la Commission loi présidée par l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia. Ce rapport fait état d’une augmentation de 54% des condamnations à mort et exécutions en 2015 par rapport à 2014.
Au cours de l’année 2015, au moins 1634 personnes ont été exécutées dans 25 pays. Le nombre d’exécution a donc nettement augmenté de plus de 50% par rapport à 2014, puisqu’Amnesty international en avait recensé 1061 dans 22 pays. Cela fait plus de 25 ans que le nombre d’exécution n’a jamais été aussi élevé, depuis 1989. La plupart des exécutions se sont déroulées par ordre décroissant, en Chine, en Iran, au Pakistan, en Arabie Saoudite et aux Etats-Unis.
Dans le rapport, cette année encore, c’est en Chine qu’a été exécuté le plus grand nombre de prisonniers. Toutefois, il s’avère impossible d’obtenir des chiffres précis sur l’application de la peine capitale dans ce pays, ces données étant classées secret d’Etat. Aussi, le chiffre de 1634 personnes exécutées dans le monde n’inclut-il pas les milliers d’exécutions qui auraient eu lieu en Chine. À part la Chine, trois pays seulement sont responsables de près de 90% d’exécutions recensées : l’Arabie Saoudite, l’Iran et le Pakistan.
En 2015, 25 pays, environ un pays sur dix à l’échelle mondiale, ont procédé à des exécutions à la connaissance d’Amnesty international. Ce chiffre était bien plus élevé il y a 20 ans, car elles étaient 39 personnes à être exécutées en 1996. De par le monde, 140 pays, soit plus des deux tiers, sont abolitionnistes en droit ou en pratique.
En Afrique subsaharienne, au moins 43 exécutions ont été enregistrées dans quatre pays, contre 46 dans trois pays en 2014. Le nombre de condamnations à mort prononcées a nettement baissé, passant de 909 en 2014 à 443 en 2105. Cette baisse s’expliquait essentiellement par une diminution au Nigeria. Le Tchad, qui n’avait mis personne à mort depuis plus de 10 ans, a commencé à le faire et a exécuté 10 personnes. Les trois autres pays responsables d’exécutions sont : la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud.
Gabriel TIENOU