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Dioncounda Traoré s`élève contre « ceux qui crient à la croisade contre l’Islam, parce que la peur a changé de camp »
Publié le mardi 29 janvier 2013  |  APA NEWS


Audiences
© Abidjan.net par Seibou T
Audiences du chef de l`Etat Alassane Ouattara à son homologue malien Dioncounda Traoré, président du Mali à Addis Abebas (Ethiopie).
Lundi 28 janvier 2013. Addis Abebas (Ethiopie). Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara recoit le président malien, Dioncounda Traoré.


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Le chef de l’Etat malien, Dioncounda Traoré, s’est élevé lundi, dans son discours lors de la clôture de l’Assemblée des chefs d’Etat de l’Union africaine, contre « ceux qui crient à la croisade contre l’Islam, parce que la peur a changé de camp ».
A l’endroit de qui tiennent un tel discours il a lancé :« Où étaient- ils ceux qui crient aujourd’hui à l’holocauste quand les conquérants, de leur justice humiliante et mutilante, coupaient les bras de notre jeunesse, détruisaient les écrans de télé, écrasaient les écouteurs de téléphone et décrétaient que le football était haram ? ».

« Voici qu’elles ramènent notre combat pour la liberté, la dignité et la paix à une guerre par procuration de l’Occident contre des musulmans sans défense », a-t-il encore dit.

Poursuivant son questionnement, il s’est demandé « pourquoi personne n’a entendu ces voix, au moment où le Mali pays musulman à 95%, avait besoin de la compassion et de la solidarité de ses frères en Islam ? ».

« Qu’on nous dise où étaient les donneurs de leçon qui n’ont pas entendu les sanglots de la petite Aicha violée, comme beaucoup d’autres, sous la menace des armes !
Qu’on nous dise où étaient ces donneurs de leçons le jour où un couple victime d’une justice inique et expéditive était lapidé à mort soit disant pour adultère ».

Dans ce discours acclamé debout, selon son chef du protocole Samir Nama, M. Traoré s’est encore interrogé : « Où étaient donc ces voix lorsqu’à Aguel Hock des soldats de l’armée régulière malienne étaient égorgés par dizaines voici un an ? ».

Il a encore dit que ces « donneurs de leçon n’avaient pas réagi quand par milliers, « les Maliens étaient jetés sur les routes de l’exil et de la privation de la misère et de la désolation ».

Le Mali, « un pays de tolérance, d’humilité et de paix, ne mérite pas un tel mépris car il a vécu le joug terroriste dans sa chair, dans son âme, dans le viol de sa conscience et de ses femmes », a encore dit le président Traoré ajoutant que son pays n’est pas « en guerre contre l’Islam ».

« Nous sommes en guerre contre le terrorisme qui prospère de la vente d’otages innocents et des ristournes de la drogue. Nous sommes en guerre pour notre existence! Nous sommes en guerre contre l’obscurantisme. Nous sommes en guerre contre un projet d’arriération imposé à une terre qui est un creuset de civilisation », a-t-il déclaré.

Il a ensuite fait remarquer que les auteurs des atrocités commises au Mali n’ont pas le droit de se réclamer de l’Islam, « en tout cas, pas celui du prophète Mohamed Paix et Salut sur Lui qui n’a jamais converti par la force, qui n’a jamais humilié son prochain, qui n’a jamais rendu veuve, orphelin ou handicapé au nom de la seule loi du plus fort ».

« Non l’alliance, entre la mauvaise foi et les barres de cocaïne ne sauraient être l’Islam, ne sauraient être notre Islam », a dit Dioncounda Traoré.

Il a aussi averti contre « L’ethnicisation du faux jihad, les stratégies de constitution des réseaux dormants du terrorisme dans les villes et l’amalgame et le délit de faciès peuvent donner lieu à des exactions et de règlements de compte ».

« Le Gouvernement du Mali ne tolérera les exactions et les amalgames », a-t-il dit ajoutant qu’une enquête « dont nous tirerons toutes les implications », a été ordonnée.

OD/APA
Envoyé spécial Oumar Dieng

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