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Opportunisme du clan présidentiel : Dr. Oumar Mariko ou le front du refus d’un régime comploteur
Publié le samedi 9 avril 2016  |  Sirène
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Oumar MARIKO.




Il est aujourd’hui, à n’en point douter, “l’ennemi juré” de la majorité présidentielle. Une majorité qui n’est autre qu’un clan de prébendiers, d’opportunistes véreux nettement assimilables à des caïmans affamés aux dents longues. C’est pourquoi, elle est toujours restée inaudible au sujet des nombreux forfaits du régime IBK, les uns plus graves que les autres. Mais Dr. Oumar Mariko, lui, s’en est clairement démarqué ! Comme d’habitude, n’ayant guère sa langue dans sa poche, l’homme a jusque-là refusé de se taire face à un clan dont les membres avaient été initialement (mais naïvement) vus comme des partisans de l’intérêt d’Etat.



La première grosse déception des Maliens après l’élection d’IBK à la tête de l’Etat, fut de le voir s’entourer d’une fourmilière de politiciens malhonnêtes, ceux-là mêmes qui, n’ayant jamais fait l’unanimité, avaient activement participé à la descente aux enfers, d’un pays chroniquement meurtri par la mauvaise gouvernance. Ces mêmes individus, comme à l’accoutumée, ne font que poser, chaque jour, de nouveaux actes destinés à pourrir le régime et enfoncer davantage le peuple. Et pour cela, IBK ne doit fondamentalement s’en prendre qu’à lui-même.



Il devra être maintenant bien conscient que ceux-ci ne sont point à ses côtés pour concourir sincèrement et efficacement au succès de sa mission. Les multiples dérives, celles-là auxquelles les Maliens étaient loin de s’attendre, n’ont jusque-là été franchement dénoncées que par un nombre minuscule de figures politiques appartenant à la majorité présidentielle. Pourquoi ? Parce que les autres ont certainement peur de ne pas trouver à “manger” ou perdre leurs postes.

Au passage, Soumana Sako, qui fut l’un des premiers hommes politiques à dénoncer d’une manière hautement responsable, l’Accord d’Alger, est à saluer avec honneur : un texte aussi honteux que fantaisiste, présenté à outrance comme l’“instrument salvateur”, une “panacée” à la crise que le pays ne cesse de traverser depuis des décennies. Alors que le document, en vérité, est scientifiquement destiné à enterrer l’Etat, ainsi que l’avenir de tout un peuple.

Le Mali sous IBK n’a encore pas fini de nous surprendre négativement, au regard d’un souci existentiel de plus en plus accru qui ne cesse d’absorber le régime et la présence massive de vautours qui n’ont d’yeux que pour les prébendes, aussi dérisoires soient-elles. Et aucun des auteurs de ces innombrables dérives commises par le pouvoir en place, n’a jusque-là été sérieusement interpellé par la justice, à fortiori, subi la rigueur de la loi. Quelle insulte aux Maliens ! Quel mensonge du régime IBK !

Tout porte donc à croire qu’il existe un réel complot au sein du clan présidentiel contre le peuple, avec Ibrahim Boubacar Kéita, lui-même, comme principal responsable. L’honorable Oumar Mariko, fidèle à ses convictions, demeure, quoiqu’on dise ou pense, l’un des rares leaders de cette mouvance présidentielle qui sache véritablement s’assumer avec honneur. Ses nombreuses interpellations au sein de l’Hémicycle le témoignent à suffisance. Des exercices de contrôle de l’action gouvernementale qui ont mis à nu, non seulement, les carences de certains ministres, mais aussi, la mafia interne d’un régime dont l’agenda n’est visiblement pas celui des Maliens.



L’opposant constructif

On lui doit, en partie, le limogeage des ministres Sada Samaké et Bocary Tréta qui ont terriblement souffert “entre ses mains” et qu’il avait réussi à faire “baver” jusqu’à la dernière salive. L’opposition politique, sans pour autant l’avouer, à l’époque, était, elle-même, très ravie par cette humiliation du gouvernement. Et certains proches du président IBK en sont lâchement allés jusqu’à demander l’expulsion du parti du député Mariko (Sadi), de la majorité à cause de la “terreur” que ses réquisitoires faisaient vivre à des dignitaires du régime.

Mais l’opposition, elle, au lieu de dénoncer de façon honnête et constructive, les fautes du pouvoir, ne s’est jusque-là muée qu’en fossoyeuse. Nous pouvons, à ce propos, pointer du doigt, la mauvaise foi notoire de certains acteurs du microcosme politique national, notamment Tiébilé Dramé et d’autres adeptes de la réaction idéologique, pour qui, le Mali ne devrait évoluer qu’au rythme de leurs funestes idéaux, les mêmes qui nous avaient profondément pourri l’existence et dont le pays s’en est sorti grâce à la bravoure éclairée du peuple.

Si IBK ne trouve en face lui, aucun homme politique digne de ce nom, capable de critiquer judicieusement les dérives de son régime et proposer les méthodes qui s’imposent, l’exercice politique au Mali n’aurait strictement aucun sens. C’est ainsi que nous pouvons, sans prise de position aucune, saluer le courage du Dr. Mariko, qui ait jusque-là su faire preuve de distinction et responsabilité face à la forfaiture de ceux-là qui ne cherchent qu’à nous enfoncer la tête dans le sable en voulant vider le vote des Maliens, de tout son contenu historique et faire du patrimoine de l’Etat, leur nue-propriété.



Oumar Mariko et le Forum de Kidal

Cela va rester dans l’Histoire : Oumar Mariko reste et restera le seul homme politique malien qui a pris le risque de se rendre à Kidal pour le soi-disant forum. Même s’il est accusé d’avoir commis tous les péchés d’Israël en se rendant dans la Capitale de l’Adrar des Ifoghas, force est de saluer le courage de Mariko, qui considère Kidal comme une partie du Mali. Cela était certainement une chance pour certains de rentrer dans l’histoire. Mais malheureusement ils ont passé à côté. Par peur ou par manque de courage ? On ne le sait pas, mais, une chose est sûre : Oumar fait parti d’un des rares politiques à se prononcer publiquement sur la question de la rébellion, et ce, malgré l’appartenance de son parti à la majorité.

D.K
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