Très en verve quand il s’agit d’accueillir les expulsés à l’aéroport international Modibo Kéita de Bamako, le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla, fait le mort pour les emprisonnés, les sans-papiers, et tous les autres Maliens de l’extérieur qui traversent des difficultés de par le monde. Le cas du jeune emprisonné Cissé met à nu l’incompétence de ce ministère.
Avec Abdramane Sylla à la tête du ministère des Maliens de l’extérieur, c’est l’enfer que vivent les Maliens qui sont partis tenter leur chance à l’étranger. Ils bravent vents et marées pour aller chercher leur pain à l’extérieur.
Peu importe la manière, mais les millions de Maliens arrivent toujours à atteindre leur objectif qui est d’arriver dans un pays afin d’améliorer leurs conditions de vie. Mais il se trouve qu’en dehors de leur pays d’origine, leur dignité et le droit sont bafoués par les pays d’accueil, le hic, est qu’ils n’ont personne pour leur venir en aide.
Au Mali, un ministère dit des Maliens de l’extérieur a vu le jour depuis, et il est dirigé par le ministre “fainéant” Abdrahamane Sylla. En effet, depuis le jour où la destinée de ce ministère a été confiée à M. Sylla, c’est la descente aux enfers pour les Maliens de l’étranger. Le Malien a perdu sa notoriété d’antan.
Un Malien de l’Angola nous signale “cela fait 30 ans que je suis ici en Angola, autrefois quand tu disais que tu es Malien, tu étais peinard, nous étions respectés plus que toutes les autres nationalités qui étaient là. Mais aujourd’hui la peur a changé de camp, car le nom Mali ne signifie rien pour les autorités d’ici”.
Pis aujourd’hui, on assiste de plus en plus à des séries d’expulsion de toutes les contrées. Et devinez qui est là, l’air jovial à les accueillir à l’aéroport de Bamako ? C’est le ministre Sylla, le sourire aux lèvres, comme s’il se réjouissait de leur rapatriement. “Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle, s’il n’a l’âme et la lyre et les yeux du Néron”.
Le ministre Sylla ignore qu’un expulsé est synonyme de plusieurs rêves brisés. Mais que dalle ! A la réception, des propos à faire couper le sommeil sont tenus par le ministère de tutelle.
Les expatriés qui souffrent
Maliens de l’étranger souffrent. Ils souffrent de tout, emprisonnement, maltraitance, manque d’interlocuteurs, bref partout où les Maliens sont présents aujourd’hui, le ministre Sylla est absent. Congo, Mauritanie, Angola, Guinée équatoriale, Mozambique, Gabon pour ne citer que cela, les Maliens souffrent et ne savent plus à quel saint se vouer. Le manque de diplomatie du ministre Sylla tue les aventuriers à petit feu.
Yaya Cissé, un cas à dormir debout
L’incarcération du jeune Malien, Yaya Cissé en Mauritanie dans les conditions injustes montre à suffisance la négligence. Le manque de considération du ministre de tutelle et de ses ouailles a eu pour conséquence le maintien du jeune en prison pendant 4 ans. Et ce, malgré les preuves irréfutables dont dispose le jeune Malien qui l’innocentent.
En effet, depuis le 30 mars 2012, ce Yaya Cissé est en train de croupir dans les prisons de la Mauritanie pour un crime qu’il n’a pas connu. Il a été jugé et condamné à mort par la justice mauritanienne. Par rapport à l’histoire, le président e la République avait été interpellé par qui le droit pour qu’il se saisisse du dossier. Ce dernier aurait donné des instructions fermes au ministre en charge de la question, dont Abdramane Sylla de gérer le plus rapidement possible cette affaire.
A présent, le ministre traine les pieds ? Est-ce par incompétence ou par manque d’intérêt ? Une évidence, le jeune Cissé souffre et se sent aujourd’hui abandonner par son Mali natal. A part une visite en Mauritanie de Sylla, plus rien n’est sorti de cette visite, M Cissé reste clouer en prison. Il avait récemment entamé une grève de la faim dans ses cellules.
La situation de Yaya Cissé n’est pas isolée. Au Congo Brazza par exemple, à chaque jour suffit sa peine. Des centaines de Maliens dans ce pays, malgré leur séjour légal voient leurs magasins, marchandises, volés par les autochtone, dépouillés de leurs biens. Cette situation a toujours existé, mais elle s’est dégradée avec les autorités actuelles en charge des maliens de l’extérieur. Que ça soit la Centrafrique, la Libye, le Congo, l’Angola, la Guinée équatoriale, rien ne se fait aujourd’hui au département de Sylla pour soulager la peine des Maliens de l’extérieur. Comme si cela ne suffisait pas, le ministre préfère se pavaner dans les rues américaines, pour dit-il réconcilier deux associations maliennes au pays de l’Oncle Sam.
Ce n’est pas tout, des nombreuses visites sont effectuées mais le résultat est loin d’être visible, car les Maliens de l’extérieur continuent à vivoter dans des conditions inhumaines et avec leur droit bafoué. Le ministre a du plaisir à faire le touriste dans les rues de l’Europe. Le long périple, pardon le long tourisme en Europe du 1 au 12 octobre 2015 en dit long.
Des voix discordantes s’élèvent
Des groupes de jeunes expulsés de plusieurs pays sont en train de murir la réflexion dans l’ombre pour demander le départ du ministre Sylla. Ils lui reprochent son incompétence à gérer avec satisfaction leur situation et pendant leur départ et après leur retour au bercail. Ces jeunes souhaitent porter à la connaissance du monde leur histoire.
Nous y reviendrons !
A. D.