Le Syndicat National des Banques et Etablissement Financiers du Mali (SYANBEF) a tenu, le vendredi 8 avril 2016 dans la cour adjacente au siège de la BHM, une assemblée générale extraordinaire. L’ordre du jour portait sur : les agents de banques victimes d’insécurités judiciaires caractérisées par des emprisonnements et inculpations systématiques en violation des lois et règlements bancaires. C’était sous la présidence de son secrétaire général, Aguibou Bouaré, en présence des membres du bureau exécutif. Ainsi, après leur grève de trois jours, les travailleurs des banques assurances, établissements financiers et commerce ont décidé d’organiser demain, le mardi 11 avril 2016, de 8 heures à 10 heures un sit-in au niveau de toutes les banques et compagnies d’assurances de la place et, ensuite, déposer un préavis de grève d’une semaine voir illimitée jusqu’à ce que « la justice dit le droit concernant la situation de leur camarade. »
Au cours de cette assemblée générale extraordinaire, les travailleurs des banques assurances et établissements financiers et commerce ont décidés d’organiser après demain le mardi 11 avril 2016, de 8 heures à 10 heures un sit-in au niveau de toutes les banques et compagnies d’assurances de la place, et prévoit ensuite de déposer en même temps un préavis de grève d’une semaine voir illimitée.
Selon le Secrétaire général du Synabef, Aguibou Bouaré, après la première grève de novembre 2015, et pendant qu’ils s’attendaient à l’application des dispositions légales pertinentes, ils ont reçu des assurances quant à la gestion responsable de leurs points de revendication. « Hélas ! Que d’engagements jamais tenus ! Que de promesses jamais honorées ! », a-t-il déploré. Il ajoutera qu’au lieu d’un apaisement, le titulaire du marché CANAM (CISSE TECHNOLOGIE) de 8 milliards de FCFA pour un logiciel coûtant moins de 200 millions de FCFA reprend du service avec l’argent des impôts et cotisations sociales qu’il distribue à tour de bras à un groupuscule de juges contre leur camarade et contre la tranquillité sociale. De même, il a souligné aussi qu’au lieu d’examiner à tête froide un dossier qui ne contient aucun grief contre un salarié en phase avec les lois régissant sa profession, et qui a connu pour son instruction l’intervention d’au moins trois juges d’instruction, mais que la puissance de l’argent jette de l’huile sur le feu en renvoyant le pauvre (leur camarade) devant les assises comme un vulgaire criminel alors même qu’il n’a pas commis une faute professionnelle a fortiori un crime. Aguibou Bouaré fera ensuite allusion à la citation de Jean de la Fontaine qui dit : « selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »
Le Secrétaire général du Syndicat Nationale des Banques et Etablissements Financiers du Mali a tenu à lever toute équivoque sur leur « attitude légaliste ». « Nous réaffirmons notre ferme attachement à l’indépendance de la justice tant que le droit est dit et que la loi et toutes les lois de la République sont sainement et régulièrement appliquées. Loin de nous l’idée de jeter l’opprobre sur la justice de notre pays, encore moins réduire son image à des dérives et abus imputables à certains juges, ternissant limage de la prestigieuse corporation des magistrats, parce qu’embobinés et utilisés par des affaires véreux », a-t-il précisé. Tout en ajoutant qu’à chaque fois que le droit et les lois sont méprisés, foulés au pied, en souillant l’honneur et la dignité des salariés honnêtes, le syndicat ne peut que se battre avec les armes que la constitution et les lois sociales mettent à sa disposition.
Ousmane Baba Dramé