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En reaction au President ISSAKA SIDIBE:Le Syjor menace de boycotter les activités parlementaires
Publié le lundi 11 avril 2016  |  Le Prétoire
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du SyJOR




Décidemment, le très controversé président de l’Assemblée nationale s’attire les foudres de l’ensemble de la presse, après sa sortie hasardeuse. Après le lynchage médiatique de la semaine dernière, c’est au tour du Syndicat des journalistes reporters (Syjor) de bander ses muscles pour protester contre les
propos de Issaka Sidibé. Acet effet, il a organisé une conférence de presse, le jeudi 7 avril dernier à la Maison de la presse.

Ils étaient plus d’une cinquantaine de journalistes, toutes catégories de presse confondues, à répondre à l’appel du syndicat. Dans ces propos liminaires, le secrétaire général du Syjor, Baye Coulibaly, s’est réjoui de cette mobilisation et a appelé à la solidarité, chose qui, selon lui, manque aujourd’hui à la profession. Revenant sur le principal sujet, Baye Coulibaly a estimé que ce qui est en train de gangrener notre démocratie, ce sont plutôt les pouvoirs publics qui ne se sont jamais préoccupés de donner des moyens à la presse qui a pourtant été, continue d’être et sera toujours la cheville ouvrière de la démocratie. Le confrère regrette qu’après 20 ans de démocratie, qu’aucune école de journalisme n’ait vu le jour au Mali. « Et qu’a prévu la session de l’Assemblée qui vient de s’ouvrir, dans le but d’améliorer la presse et la liberté de presse ? », a-t-il interrogé, avant de répondre lui-même : «rien !» Le secrétaire général a aussi assuré que son syndicat a adressé de multiples sollicitations à l’Assemblée nationale dans le but de le soutenir dans ses actions de mise à niveau des journalistes, sans succès. Baye Coulibaly de soutenir qu’au Mali, le pouvoir a toujours peur de former les journalistes alors qu’un journaliste mal formé est trois fois plus dangereux qu’un journaliste bien informé. Il ajoutera que le résultat de cette faiblesse de la presse nationale est qu’aujourd’hui, le public malien est «colonisé» par l’information venant des médias étrangers qui, en plus de la manipulation, raflent tous les gros contrats d’abonnement ou de publicité au Mali. Du président de l’Assemblée nationale, le syndicat exige des excuses publiques. S’il n’obtient pas satisfaction, il menace de boycotter la couverture médiatique de la 24ème session de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, pré- vue dans notre capitale le mois prochain. Dieu veille !
Harber MAIGA
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