Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles


Comment

Politique

Les donateurs du Mali pressés de financer l`intervention militaire
Publié le mardi 29 janvier 2013  |  AFP


Dioncounda
© AFP
Dioncounda Traoré, President du Mali par intérim à Addis au XXeme sommet de l`UA.
27 janvier 2013. Addis Abeba


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

ADDIS ABEBA - La communauté internationale, critiquée pour sa lenteur à aider le Mali, a été pressée mardi à Addis Abeba d'agir rapidement pour trouver des centaines de millions de dollars pour financer les opérations militaires contre les insurgés islamistes du nord du pays.

"Je voudrais, en vous remerciant encore, solliciter un soutien important,
massif (...) de la communauté internationale toute entière," a lancé le
président malien Dioncounda Traoré en ouverture d'une conférence de donateurs
dans la capitale éthiopienne.

La réunion, organisée au siège de l'Union africaine (UA), doit servir à
lever des fonds pour le laborieux déploiement d'une force africaine (Misma)
destinée à épauler puis prendre le relais d'un contingent français envoyé
mi-janvier en urgence pour contrer une offensive des islamistes sur la
capitale malienne Bamako.

L'argent doit aussi aider à remettre à flot l'armée malienne dont la
déroute avait permis l'occupation du nord du Mali par les groupes armés à la
mi-2012.

De nombreux pays d'Afrique, mais aussi l'Europe, le Japon, les Etats-Unis,
la Chine ou encore les Nations unies sont représentés.

"Nous sommes aujourd'hui réunis pour donner à la Misma les moyens de mener
son action de rétablissement de la souveraineté et de l'intégrité du Mali,
conditions indispensables à une stabilisation politique durable", a déclaré le
ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

"La situation exige une réponse internationale rapide et efficace, car elle
menace le Mali, la région, le continent et même au-delà," a de son côté estimé
Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la commission de l'UA. Elle faisait écho
aux propos du président de la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'ouest (Cédéao), l'Ivoirien Alassane Ouattara, qui a insisté sur l'"urgence à
apporter un soutien rapide et massif à la cause du Mali et du Sahel".

Le manque de ressources financières et logistiques handicapent sérieusement
le déploiement de la Misma, pourtant mise sur pieds depuis plusieurs mois par
la Cédéao et qui bénéficie de l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU.

La Cédéao a promis d'envoyer quelque 6.000 hommes au Mali, mais les soldats
africains n'arrivent encore qu'au compte-gouttes : 2.000 d'entre eux seulement
ont pour l'instant rejoint le Mali ou le Niger voisin.

Aides financières, logistiques et humanitaires

Lundi, l'UA a estimé à 460 millions de dollars le budget du déploiement de
Misma.

L'organisation pan-africaine a promis de contribuer à hauteur de 10%, une
première: jamais l'Union africaine n'a jusqu'ici financé une opération de
maintien de la paix. La Cédéao seule a dit, quant à elle, contribuer à hauteur
de 10 millions de dollars aux besoins d'urgence de déploiement.

Les annonces de contributions pour le Mali arrivent pour l'instant en ordre
dispersé, pour un montant estimé à la mi-journée à plus de 500 millions de
dollars par l'UA, et sans qu'il soit toujours possible de démêler ce qui
pourrait relever d'un financement pur, d'aides logistiques ou même
humanitaires.

L'UE a promis 50 millions d'euros, auxquels s'ajouteront une aide
logistique séparée de la France estimée à quelque 47 millions d'euros et,
peut-être aussi, une aide logistique britannique. Le Japon prévoit un soutien
indirect, via un don de 120 millions de dollars à des organisations
internationales qui travaillent à la stabilisation du Mali et du Sahel.

Quant aux besoins financiers pour la restructuration des forces maliennes,
ils n'ont, eux, pas encore été rendus publics. Des diplomates estimaient ces
derniers jours à 700 millions de dollars le besoin total en financement de la
Misma et de l'armée malienne.

Ce week-end, le Commissaire de l'UA à la Paix et la Sécurité, Ramtane
Lamamra, s'était dit confiant dans la capacité à "mobiliser des ressources et
des équipements" suffisants pour "assurer une certaine autonomie" à la Misma
"pendant quelques mois", soulignant que des "arrangements plus stables"
seraient ensuite demandés à l'ONU sur le budget des opérations de maintien de
la paix.

ayv-aud/bb/jlb

 Commentaires