L’UNMAS et ses partenaires de la lutte anti-mines au Mali ont célébré la Journée internationale de l’assistance à la lutte anti-mines afin de sensibiliser la population malienne aux menaces posées par les restes explosifs de guerre, les mines et autres engins explosifs.
Dans plusieurs localités du pays dont Gao, Tombouctou et Mopti, UNMAS a déployé des banderoles rappelant à la population qu’en présence d’engins explosifs, il ne faut surtout pas les toucher et prévenir les autorités pour qu’ils soient neutralisés ou détruits.
À Bamako, plusieurs événements ont eu lieu, dont l’organisation de deux événements sportifs les 2 et 3 avril 2016 par la Fédération locale des associations de personnes handicapées et la Fédération malienne de sport pour personnes handicapées. Les initiateurs ont également lancé le 4 avril le programme 2016 de projets humanitaires pour la lutte anti-mines dans le pays. Cette cérémonie a enregistré la présence de la directrice de la Commission nationale des armes légères et de petits calibres, le général Coulibaly, et la Coordinatrice humanitaire pour les Nations-Unies, Mme Mbaranda Gasarabwé.
L’occasion était bonne pour les organisateurs de présenter les différents projets. Selon eux, le financement de ces projets permettra d’organiser des sessions d’éducation aux risques pour les populations civiles, des enquêtes de contamination, la neutralisation et la destruction d’engins explosifs et l’assistance aux victimes.
Selon les statistiques, depuis mars 2012, 178 civils ont été victimes de restes explosifs de guerre, dont plus de la moitié sont des enfants et 156 civils ont été victimes d’engins explosifs improvisés en 2013.
Grâce aux efforts des acteurs de la lutte anti-mines, 104 restes explosifs de guerre ont été détruits dans les régions du Nord et du Centre du Mali ; 438 939 mètres carrés de terre ont été dépollués ; 401 454 civils ont été sensibilisés aux risques des engins explosifs ; 224 personnes ont reçu des soins de physiothérapie dans le cadre d’un projet d’appui à la réhabilitation physique des victimes d’incidents explosifs ; 160 personnes handicapées, y compris des victimes d’accidents explosifs, ont bénéficié d’un appui socio-économique.
Y. Doumbia