Le projet Gestion durable des terres et des eaux (GDTE) a tenu vendredi, la 2è session de son comité de pilotage. La session s’est déroulée au Centre international des conférences de Bamako.
Les travaux étaient dirigés par Souleymane Cissé, conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable. La représentante du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Mme Keïta Aïda M’Bo, le directeur général de l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD), Aboubacar Diabaté, et le coordinateur du projet, Alamir Touré, ont participé à la session. L’ordre du jour portait sur l’examen du rapport d’activités 2015, la présentation et l’adoption du plan de travail et du budget 2016.
Le projet GDTE est une initiative du gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, dont le PNUD et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Formalisé en octobre 2014 avec comme zones d’intervention, les régions de Sikasso et Mopti, le projet a connu un démarrage tardif. En effet, ce n’est qu’en avril 2015 que fut mise en place l’équipe technique.
Le projet a initialement été conçu pour être une composante du Projet d’accroissement de productivité agricole au Mali (PAPAM) dans sa composante PIS/GDTE. Dans cette composante, les interventions du FEM, du PNUD et de la Banque mondiale se complètent mutuellement et se concentrent sur la promotion des pratiques de gestion durable des terres et des eaux dans les systèmes de production ciblés et sur l’amélioration et le suivi de la durabilité des systèmes de production agricole.
Le projet appuiera les efforts destinés à intégrer une approche programmatique globale à la gestion durable des terres et des eaux, à travers la mise en œuvre du Cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres (CSI/GDT) adopté par le gouvernement. Le but est d’accroître l’utilisation des pratiques de gestion durable des terres et des eaux dans les systèmes de production ciblés, afin d’arrêter, de réduire ou d’inverser la tendance relative à la dégradation des terres dans les agro-éco-systèmes.
D’autres objectifs du projet portent sur le transfert de technologies et la fourniture de services aux producteurs (recherche, formation, conseils, financement, fourniture d’intrants et équipement, etc.) et les infrastructures d’irrigation. A cela s’ajoute l’approche programmatique complète et suivi sectoriel, en vue de créer un environnement politique et institutionnel favorable à l’accroissement de la productivité.
Pour ce faire, la stratégie du projet est de s’attaquer aux facteurs de la dégradation des terres et des ressources naturelles par une approche d’élimination des obstacles. Le choix des résultats et des sites vise à soutenir les objectifs généraux du PAPAM. Compte tenu du budget limité alloué à la composante du PNUD-FEM du PAPAM, le projet mettra l’accent sur le renforcement des capacités des organisations paysannes et assurera les conditions propices à la diffusion de l’innovation dans les pratiques de production au sein du PAPAM. Il abordera, à cet effet, les obstacles au changement et les principaux facteurs de dégradation des ressources naturelles dans les systèmes de production agricole dans le pays.
Mme Keïta Aïda M’Bo a salué les progrès réalisés par le projet malgré son démarrage tardif. De l’analyse du plan de travail et du budget 2015, il ressort un taux de réalisation de 80% des activités inscrites dans le programme.
Souleymane Cissé a rappelé l’ambition du gouvernement de faire de l’agriculture le moteur du développement. Il a remercié les partenaires pour leur soutien et leur disponibilité à accompagner le projet durant l’exercice 2016, année charnière dans sa mise en œuvre. Pour cet exercice, le budget de fonctionnement du projet se chiffre à 515,8 millions de Fcfa.
C. A. DIA
Source: Essor