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Escroquerie du siècle : Plus de 1500 commerçants détaillants maliens spoliés de plus d’un milliard de FCFA
Publié le lundi 11 avril 2016  |  mali24.info




Moustapha Dine Gomez et Stéphane Dit Ben, deux béninois, se sont enfuis avec l’argent des commerçants détaillants du Mali. Les victimes parlent de plus d’un milliard de FCFA arnaqué sur plus de 1 500 commerçants détaillants. Cette somme constitue les frais de dossiers et de caution que les victimes ont versés pour avoir des prêts auprès d’un Bureau d’assistance et de gestion-évaluation commerciale (BAGEC) que possédait les deux escrocs Béninois.
Pour ce faire, les deux Béninois se sont cachés derrière des Maliens avec qui ils ont créé le Bureau d’assistance et de gestion-évaluation commerciale (BAGEC). C’est à travers ce bureau qu’ils ont lancé il y a quelques mois le projet CODES (Projet coopératif de développement économique et social) avec comme coordinatrice Madame Sacko Néné Fall, une malienne.
Le projet CODES consistait à faire des prêts aux commerçants détaillants. Madame Sacko Néné Fall, par naïveté ou par complicité, s’est vite associée aux deux Béninois. Ils ont d’abord formé des agents au compte de BAGEC qui ont été envoyés pour sensibiliser les commerçants dans trois marchés du district de Bamko, à savoir le marché de Médine, le grand Marché et le marché de Baco-Djicoroni. Mission accomplie, les commerçants disent « oui » au projet.
« Ils sont venus nous voir pour dire qu’ils ont une nouvelle banque qui fait des prêts. Et pour adhérer au projet ils nous exigent chacun de s’acquitter d’une carte de membre pour une somme de 8.000 FCFA chacun et payer 1% des frais de dossier non remboursable», nous confie M. Samba Dembélé président du comité de crise des victimes du projet CODES.
Cependant pour avoir accès aux prêts, les adhérents devaient payer des cautions. Par exemple, celui qui demandait 1 million de FCFA devait payer une caution de 120.000 FCFA soit 12% du montant demandé. Le prêt d’un million devait être remboursé pendant dix mois avec un intérêt de 82.500 FCFA. Ainsi de suite, la caution évoluait selon la demande faite le client.
Après payement des frais d’adhésion et des cautions, les responsables du projet CODES ont fixé des dates aux commerçants pour venir récupérer leurs prêts : « Ils m’ont demandé de venir le 04 Avril et quand je suis venu ils m’ont remis trois documents dont le contrat à légaliser à la mairie », raconte une victime qui s’était engagée pour avoir un prêt d’un million de FCFA. La même personne de poursuivre : « Quand j’ai ramené le contrat le même jour, ils m’ont demandé de partir avec le contrat pour qu’il ne se perde parmi les autres dossiers. Ils ont ensuite dit qu’ils vont me rappeler dans 2 ou 3 jours pour venir récupérer le prêt. Ils nous ont surtout demandé de garder les téléphones auprès de nous ».
Notre interlocuteur dit avoir attendu 2 à 3 jours sans recevoir aucun coup de fil de la part du projet CODES. C’est ainsi qu’il s’y rendit. On lui fait savoir qu’une réunion est en cours et que les premiers prêts devaient être octroyés à l’issue de cette rencontre : « je suis alors retourné et quelques heures on m’a informé au téléphone qu’ils ont fui ». Les deux Béninois sont toujours dans la nature depuis le 06 avril. Quant à Madame Sacko Néné Fall et ses agents, il nous revient qu’ils se sont eux-mêmes rendus à la gendarmerie dès qu’ils ont appris la nouvelle concernant la fuite des Béninois.
Par la voix du président du comité de crise, les victimes ont vivement sollicité l’implication des plus hautes autorités pour être remis dans leur droit. « Nous demandons au Président de la République, au président de l’Assemblée Nationale, au Premier ministre et à toutes les autorités de nous aider afin que nous puissions retrouver notre argent».
Parmi les commerçants, d’aucuns soulignent qu’ils se sont endettés pour payer leurs cautions.
Djibi Samaké
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