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Dernière journée de l’opération d’identification des abonnés au téléphone mobile : Les abonnés au grand frisson
Publié le mardi 12 avril 2016  |  L’Essor
Point
© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre Choguel Maiga sur l`actualité gouvernementale
Bamako, le 13 mars 2015. Le Ministre de de l’Economie numérique, de L‘Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokala MAIGA était devant la presse nationale et internationale pour éclairer la lanterne sur l`étape actuelle de l`enquête en cours sur l`attentat perpétré le 6 mars 2015 au restaurant "La Terrasse``.




Ils avaient un an pour s’inscrire. Ils ont attendu la dernière minute, chacun avec ses raisons mais tous habités du même stress

Nous sommes au « Carrefour des jeunes ». En ce début de matinée du samedi 9 avril, il fait déjà chaud, et même très chaud. L’entrée de cet espace culturel qui fait face au Musée de Bamako est très animée. La raison de cette grande agitation ? C’est le dernier jour pour que les propriétaires d’un numéro de téléphone mobile se fassent identifier et inscrire.

Les usagers se dirigent directement vers l’entrée du jardin du Carrefour. Chaka Sow et Djibril Mariko sont les deux vigiles qui veillent au grain. Ils orientent les arrivants et invitent les motocyclistes à garer leurs engins dans un parking.

A l’intérieur du Carrefour, une foule est agglutinée autour des agents identificateurs installés sous trois hangars. Dans la foule, Aïchata Dembélé, étudiante en 2è année de l’École de médecine. Elle confie : « Je viens de finir avec mon examen en session partielle. Je n’avais pas le temps de venir me faire identifier ».

Comme chez Aïchata Dembélé, beaucoup de visages sont stressés. L’impatience est palpable. « Ils sont trop lents !», lance quelqu’un dans la foule. « Il faut obliger tout le monde à suivre l’ordre d’arrivée !», tonne un autre en écho.

Comment les agents identificateurs se sont-ils retrouvés dans une telle situation au Carrefour des jeunes ? L’un d’eux explique que c’est la « hiérarchie » qui a décidé d’installer ici un centre d’identification pour fluidifier les opérations. « La foule de plus en plus nombreuse débordait dans la cour de l’agence principale de Bamako-Coura où nous travaillions, il y a une semaine. Les équipes ont donc été renforcées. Nous sommes passés de cinq à une vingtaine d’agents », précise notre interlocutrice.

Un peu à l’écart, des usagers devisent en petits groupes. Des mamans attentionnées offrent constamment de l’eau à boire à leurs enfants. Bon reflexe en cette période de canicule.

C’est dans cette atmosphère que nous croisons une demoiselle qui vient de se faire identifier. « Je m’appelle Adam Dème, étudiante à ESCT. Je me sens soulagée et responsable. Soulagée, car je suis sûre que ma ligne téléphonique ne sera pas coupée. Et responsable pour avoir accompli un acte citoyen qui contribuera à la sécurité de mon pays ».

A son tour, Mariam Camara sort de son portefeuille son téléphone portable de marque Samsung et sa carte NINA. « Sortez s’il vous plait votre numéro de téléphone en composant *100#ok », demande poliment un jeune agent identificateur. Celui-ci photographie le recto et le verso de la carte NINA. « Enfin, un souci de moins. Je me sens comme déchargée d’un fardeau qui me pesait au fur et mesure que s’approchait la date butoir de l’opération d’identification », avoue Mariam Camara.
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