Le désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) constitue un volet crucial dans la mise en œuvre de l’accord issu du processus d’Alger dans son chapitre 8. Mais ce volet est en passe de devenir une patate chaude entre les mains des signataires de l’accord.
Le jeudi 7 avril dernier, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, a initié des journées de réflexion sur l’intégration d’ex-combattants dans les différentes unités des forces armées et de sécurité. Cette étape qui balise le terrain au désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) dont le processus piétine quand bien même il est considéré comme le nerf de la guerre.
Les articles 18, 19 et 20 de l’accord sont formels : les parties signataires doivent tout d’abord procéder au cantonnement des combattants et ensuite discuter de leur intégration. Ce travail doit être fait avec le comité de suivi de l’accord et la Minusma, mais le délai prévu par cette opération n’a pu être respecté à cause des divergences entre les membres du CSA. En tout cas, c’est une étape sérieuse qui vient d’être abordée par le ministre de la Défense : en engageant une réflexion sur ce volet de l’accord pour la paix au Mali.
En attendant les chiffres des ex-combattants, Tiéman Hubert Coulibaly a posé des conditions d’intégration, autrement dit il a indiqué qu’il y aura des garde-fous et des conditionnalités à remplir.
Selon certaines indiscrétions, mêmes les populations civiles du Sud sont en train de se faire cantonner pour bénéficier de cette opération si on sait que c’est une importante somme d’argent qui est engagée en guise d’accompagnement des partenaires techniques et financiers à savoir les Nations Unies et la Minusma avec un montant total de 6,5 milliard de F CFA.
Zoumana Coulibaly