LONDRES - Le Royaume-Uni a proposé d`envoyer jusqu`à 40 formateurs militaires au Mali et environ 200 autres dans les pays de la région contribuant à la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), a annoncé mardi un porte-parole de Downing Street.
"Nous proposons d`envoyer jusqu`à 200 formateurs militaires pour entraîner
les troupes des pays de l`Afrique de l`Ouest anglophone qui contribuent à la
MISMA", la Mission internationale de soutien au Mali, et "à contribuer à
hauteur de 40 hommes à une mission européenne pour entraîner l`armée
malienne", a indiqué le porte-parole.
Le Royaume-Uni a également proposé de fournir un bateau pour le transport
d`équipements lourds destinés aux forces françaises engagées contre les
insurgés islamistes, et également d`aider des pays alliés à effectuer des
missions de ravitaillement en vol, grâce à des appareils déployés sur des
bases aériennes britanniques.
"Nous faisons ce que le Premier ministre a expliqué, c`est-à-dire que nous
faisons notre possible pour apporter notre soutien à l`intervention"
française, a déclaré le porte-parole en réponse aux journalistes qui lui
demandaient si le Royaume-Uni n`était pas en train de s`engager dans une
intervention qui pourrait déboucher sur le déploiement de troupes combattantes.
Le gouvernement britannique a assuré ces quinze derniers jours qu`il
n`enverrait pas de troupes combattantes au Mali.
L`annonce de l`envoi de formateurs fait suite à un entretien téléphonique
entre le Premier ministre britannique David Cameron et le président français
François Hollande dans la nuit de dimanche à lundi, au cours duquel M. Cameron
s`est dit prêt à fournir une aide supplémentaire à la France.
La Grande-Bretagne a déjà envoyé un avion de surveillance Sentinel "en
soutien aux opérations militaires françaises au Mali" et mis à la disposition
de Paris deux avions C17 de transport militaire. L`un a fait un aller-retour
au Mali, puis est rentré au Royaume-Uni. L`autre continue à fournir un soutien
logistique.
La France est intervenue militairement au Mali mi-janvier, à la demande des
autorités de ce pays, face à l`avancée vers Bamako des insurgés islamistes qui
occupent le nord depuis mi-2012.