Souleymane Keïta, l’émir de la katiba Halid Ibn Walid a plutôt été arrêté en Mauritanie, plus précisément dans une mosquée d’Arafat de la secte DAWA à Nouakchott par les services secrets mauritaniens avant d’être remis aux autorités maliennes. Ce refus mauritanien d’assumer la paternité de l’exploit est autant suspect que s’avère inconvenante l’acceptation du côté malien.
Contrairement à cette version selon laquelle le suspect aurait été arrêté par les DGSE malienne, il l’a plutôt été par les services de sécurité mauritanienne et tenez-vous bien, il y a de cela 03 mois.
Et c’est seulement après plusieurs séries d’interrogatoires qu’il a été remis aux autorités maliennes. Il va s’en dire que la Mauritanie lui a extrait tous les vers du nez avant de le confier aux Maliens.
Mais pourquoi ne s’est-elle (la Mauritanie) arrogé la paternité de l’exploit ? De sources très crédibles, parce que Nouakchott aurait scellé un pacte de non-agression avec AQMI. Raison pour laquelle, ce pays est fortement soupçonné d’être la base arrière des jihadistes écumant dans le Sahel et désormais dans le sud de la sous-région.
Une autre raison peut expliquer en partie la réserve mauritanienne. Après une telle prise, il faudra s’attendre à des représailles de la part de l’organisation ou à des enlèvements d’otages dans la perspective d’un échange contre le prisonnier. C’est certainement dans le but d’éviter pareils ennuis que la Mauritanie a confié le colis à la partie malienne laquelle l’a promptement accepté. Il est vrai qu’elle n’avait le choix.
B.S. Diarra