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Toujours en chantier
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  Le Reporter
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© Autre presse par DR
Une nouvelle route




La construction de la route Ségou-Bamako a connu beaucoup de soubresauts, depuis 2010. C’est sous ATT qu’il y a eu le lancement des travaux de cette route avec faste, ou un certain Mountaga Tall qui vantait les avantages de cette route. Mais, de nos jours, on est en droit de se demander à quand la fin de cette route. Chaque jour que le bon Dieu fait, il y a des travaux par endroits, des parties coupées totalement, des voies en cours d’être revêtues ou encore des trous en carré sur de longues distances. La route Ségou-Bamako est en chantier depuis 5 ans maintenant. Jusqu’à présent, il y a des déviations à l’approche de Ségou, où des parties entières de la voie bitumée sont enlevées. On se demande même ceux qu’ils font encore. La seule route est construite de mille manières. Le hic, c’est que le ministère ne communique plus sur les travaux de cette route par endroits, ni aux usagers, ni aux populations. Pour se rendre compte que cette route n’est pas encore finie, il faut l’emprunter. À Ségou certains pensent que c’est à cause du coup d’Etat que cette route n’a pas été bien construite, et que les militaires ont pris tout l’argent qui était destiné à sa construction. Pendant la transition, le ministre de l’Equipement et des Transports venait se promener en ces lieux. Actuellement, le ministre n’en fait plus sa priorité. C’est pourquoi l’entreprise entraîne les pieds parce qu’elle n’est plus contrôlée.
Perroquet voleur ?
La démocratie malienne est très simple. Pour être fort, il faut être au pouvoir. Le parti au pouvoir et ses alliés profitent des caisses de l’Etat. Cela s’illustre à plusieurs niveaux. Les responsables des partis politiques les mieux placés dans leurs différentes formations politiques sont des ministres. Dans certains cas, ce sont eux qui financent le parti ; les autres les suivent, parce qu’ils volent dans les caisses de l’Etat. Si tu n’as pas de poste-clé, tu n’as aucun poids dans le parti. Et voilà ce qui explique la bonne santé de l’APR, un parti qui se tape la poitrine parce que son président vient d’être nommé commissaire à la sécurité alimentaire. On puise dans les caisses de l’Etat pour faire des affiches ; on puise dans les caisses de l’Etat pour organiser des congrès des femmes et des jeunes. Depuis 2013, le parti du perroquet existe, mais son président devient commissaire à la sécurité alimentaire, le parti respire grâce à l’Etat. Grâce aux biens de l’Etat. Le parti ne mobilisait plus, mais le samedi 09 avril 2016, il a rempli la salle de 1000 places du CICB. Est-ce à dire que le Perroquet est voleur ? On doit se demander parce qu’il n’y avait aucune activité. Brusquement, voilà qu’on profite des caisses de l’Etat pour se faire une santé. Comme pour dire que sans l’appareil d’Etat, certains partis politiques ne pourraient rien faire. Est-ce que c’est pour cela que le Perroquet est voleur ?
Enfin, Karim au nord !
Voilà que le fiston du cousin de notre collaborateur fait ce qu’on lui avait demandé, il y a des mois. Aller au nord pour prendre langue avec nos soldats au front. C’est chose faite. On ne va pas lui dire merci, parce qu’il a pris pendant deux ans de l’argent pour ça. Mais il n’était jamais allé au nord. Enfin, la commission défense nationale a visité Gao, Ménaka et Tombouctou ! Et l’honorable Karim Kéïta s’est étonné des situations misérables des forces de sécurité. À bord d’un hélicoptère de la Minusma, l’honorable Karim Keita, président de la commission de défense, et ses collègues députés sont arrivés à Ménaka et Tombouctou le mardi dernier. À la tête d’une forte délégation, l’honorable Kéïta a visité les locaux abritant des militaires à Ménaka. Sa grande surprise a été de constater l’absence d’infrastructures militaires dans cette localité où les forces militaires dorment sous des tentes depuis deux ans. Les éléments au front s’approvisionnent en eau grâce à une vieille citerne qui assure la liaison entre le camp militaire et la ville de Ménaka. Plus révoltant, à la base de nos militaires à Ménaka, il n’y a pas d’infirmerie, ni pharmacie. C’est ainsi que l’honorable Karim Keïta, après ces constats, s’est engagé à exposer la situation révoltante des militaires à ses collègues à l’Assemblée nationale. Karim Kéïta et les députés membres de sa commission ont fait le même exercice à Tombouctou ville, avant de revenir à Bamako.
Ambulance volée
Le nord du Mali est plongé dans un regain de tension et de banditisme. La situation actuelle n’est ni de paix ni de guerre. Tombouctou traverse des dures journées. Le mercredi 06 avril 2016, l'ambulance du CSREF de Tombouctou à été l'objet de braquage de 3 hommes armés. Le vol d’ambulance est devenu courant dans les localités nord du pays. À deux reprises, les ambulances de Bourem ont été volées. Une fois par des jihadistes, une seconde par un autre groupe armé. Aucune des deux n’a été retrouvée. À l’époque, ils se servaient de ces engins pour faire des attaques. Bourem vient d’avoir une nouvelle ambulance. Les populations la réclament chez elle, mais les autorités la garde encore à Gao. Le temps qu’elle soit escortée par l’armée jusqu’à Bourem ville. Dans la région de Tombouctou, et plus précisément à Tombouctou ville, c’est une première. Les regards sont tournés vers les rebelles de la CMA, qui tendent des embuscades aux paisibles citoyens à longueur de journée. Surtout sur l’axe Tombouctou-Goundam.


Fin de l'incivisme
Depuis l’éclatement de la crise au nord du Mali, plusieurs localités ne payaient plus rien à l’Etat en termes d’impôts, de taxes et patentes. Avec l’occupation jihadiste, le retrait des services de l’assiette, c’était l’abandon du civisme. Comme dans les autres localités, Tombouctou a été longtemps épargné par les contrôles techniques à cause de la crise, et certains citoyens pensaient en profiter pour l'éternité. Depuis le vendredi dernier, une campagne pour contrôler les vignettes est effectuée sur les engins à deux roues. Le hic dans ce cas précis est que la plupart des motos ne disposent pas de papier. La cour de la mairie de Tombouctou s'est transformée en fourrière. Et le guichet des services de finances pris d'assaut. Tout le monde passe au contrôle, surtout les plus compliqués sont les commerçants qui ne veulent pas que les choses entrent dans l’ordre. Ils n’aiment que l’incivisme. Heureusement que certains pensent qu’il est temps de revenir dans la République en payant les taxes. Bonne campagne et courage à la police. Cette opération permettra, dans les jours à venir, de satisfaire les nombreuses déclarations de pertes de motos à Tombouctou.
Tombouctou, 4 ans après sa libération
C'est bien un 1er avril que la ville de Tombouctou est tombée entre les mains des séparatistes et Moudjahidines. 4 ans après, certaines plaies ne sont toujours pas cicatrisées et continuent de faire mal. Parmi celles-ci : les réfugiés toujours dans le doute pour un retour ; l'Etat malien est absent dans plusieurs localités ; le banditisme est courant et les islamistes contribuent à cultiver l'incertitude. Le samedi 02 avril, un éleveur de la commune de Bourem-Inaly a été tué à bout portant par un jeune du nom de Dramane Baba Ascofaré. Ce dernier fut arrêté par les forces de sécurité. Sans la promptitude des forces armées, le Drame allait connaître le même sort que sa victime, car les parents de l'éleveur s’étaient tous armés pour le venger. Dimanche vers 09 h 30 à 50 km de Tombouctou, plus précisément à DAR-ESALAM, sur la route de Douentza, deux hommes armés ont pris pour cible les camions transportant les produits de la Minusma. Un camion entièrement brûlé avec son contenu et un second à moitié. Les passagers qui ont été épargnés physiquement ont vu quand même leurs portefeuilles et bagages transformés en fumée. Voici le triste décor qu'offre Tombouctou, 4 ans après sa libération.
Taoudeni au cœur des faits
Le chef de l'exécutif régional a fait sa première adresse aux communautés à la base. Les défis multiples et divers entre autres la sécurité, le développement et l'emploi sont ses priorités. La Minusma et les autorités politiques de Tombouctou ont pris part à l'événement. «J'ai été personnellement ému par le discours du tout nouveau chef de l'exécutif régional Dr. Abdullah ALKAIDI, cet après-midi. Il a salué de passage la volonté politique du président IBK, son gouvernement, qui ont permis l'opérationnalisation de la région. Aussi l'esprit de travailler en équipe et responsabiliser chaque citoyen pour relever le défi. Autre chose, il dit qu'il n'a pas de camp, ses partisans sont ceux qui aspirent à l'avenir, au développement et à la sécurité de Taoudeni», a déclaré un participant à la rencontre. Mais le nouveau gouverneur de Taoudeni n’a pas de logement, aucun bâtiment administratif. Ce sont les populations de Taoudeni qui se sont réunies pour mettre leur maison à la disposition du gouverneur, avant la construction par l’Etat de nouveaux bâtiments. En tout cas, le gouverneur de la région de Taoudeni bénéficie du soutien des populations qui sont même pressées de voir l’administration dans leur toute nouvelle région.
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