Continuité dans le résultat et dans le symbole avec la reconduction du Premier ministre; rajeunissement avec l'arrivée de fringants quadra; gratitude envers des alliés dont l'apport en voix est indiscutable; signal de fermeté par les nominations au ministère de l'intérieur et à celui de la Défense; souci marqué pour le dividende démographique: voici donc le premier gouvernement du dernier mandat d'Issoufou Mahamadou. Un gouvernement- martyr à tous points de vue. Le président nigérien, un doctrinaire du consensus n'hésitera pas à le remanier pour le gouvernement d'union nationale qu'il ne cesse d'appeler de ses vœux. Un appel pas encore entendu par l'opposition qui a toute sa place dans l'attelage du dernier mandat de son rival mais non moins compatriote.
Car il s'agit de renforcer le rôle du Niger comme verrou de la paix et de la stabilité au Sahel. Il s'agit de positionner le Niger parmi les pays où l'espérance se transforme en bonheur national brut. Le projet est faisable partout sur le continent africain. Il est à l'œuvre dans le cas du Niger qui, rassemblé peut déplacer les montagnes. Ce gouvernement est martyr ensuite parce que les conditions politiques actuelles du Niger n'autorisent que la performance. Le tâtonnement et la dispersion des ressources ne se feraient qu'au détriment des promesses et des aptitudes du président Issoufou Mahamadou qui a prouvé que les programmes peuvent déboucher sur des réalisations concrètes et qui est fort de toutes les leçons - les forces comme les faiblesses- pour faire plus. Et pour faire mieux.
Adam Thiam