Les groupes armés du Nord qui ont signé la paix avec le gouvernement, le 20 juin dernier, doivent être progressivement cantonnés, démobilisés puis intégrés pour certains dans l’armée nationale du Mali. Une disposition importante de l’accord, qui doit encore être mise en œuvre. Il s’agit aussi d’un sujet qui demeure sensible dans le pays, qui a déjà connu des processus similaires dont le bilan ne fait pas l’unanimité. C’est pourquoi le ministère malien de la Défense a consacré quatre journées de réflexion jusqu’à dimanche à ce processus d’intégration.
Mais « tous les ex-combattants des groupes armés ne sont pas éligibles à l’intégration », prévient le ministre de la Défense. Parmi les critères de sélection, l’appartenance à une unité combattante d’un mouvement signataire de l’accord de paix, l’expérience, les limites d’âge des grades ou encore l’exemption de mandat de dépôt. En clair, ne pas être sous le coup d’une condamnation judiciaire. Des critères qui doivent, selon Hubert Tiéman Coulibaly, servir de « garde-fous » afin d’engager ce processus, dont le préalable est le cantonnement des groupes armés.
Le ministre en appelle enfin aux chefs de ces groupes pour qu’ils communiquent au plus vite, comme ils s’y sont engagés, la liste de leurs combattants.